Zenzoe
Néanmoins, à trop ne pas oublier son cerveau, on n’ose plus rien à faire, ou alors quant on fait, on fait mal, s’en remettant à la croyance naïve, qu’une fois remplie certaines obligations, pris certaines assurances, c’est OK.
Il n’y a pas si longtemps que ça, nul téléphone portable, guère de possibilité de se faire aider, quant on était au bout du monde. Ou moins loin que ça, sur le mont blanc.
L’individu savait qu’il ne pouvait compter que sur lui même, et même si l’on frémit en voyant l’équipement de certains à l’époque, ces gens là avaient bien plus de ressources que la plupart des citadins actuellement, incapables de s’orienter sans Gps, de se faire un feu de bois, de se creuser un abri dans la neige.
( Lire « construire un feu », de London, ou « l’amour de la vie », des textes extrèmes, à la limite de la survie, non sponsorisés...
Etre seul, faire des choix sans avoir un « coach », voilà la gageure pour beaucoup !
Ne pas oublier aussi qu’en dépit des belles assurances des pros du tourisme, la mer, ou la montagne, ca reste une zone de risques.
Pas besoin de faire de l’escalade pour sentir le vertige de la mort vous prendre, quand vous sentez la roche sur laquelle vous avez une prise, lentement se décrocher.
Une avalanche de roches, l’été, dans un couloir de randonnée, et il n’y a plus personne.
Remarquez, il suffit de traverser la route.....
C’est la grande farce de la vie.
La différence avec avant, c’est que l’homme trouve ça très injuste.
La mort serait un scandale.
Surtout pour lui, moins pour les autres.
Les gens, auparavant, vivaient avec cette menace d’une façon quotidienne, alors forcément, ils exorcisaient, la banalisaient, en riaient, s’en remettaient à dieu.
La mort finalement, était le grand but de la vie, contrairement à maintenant.
Je m’écarte du sujet, pas tant, finalement.
Car le soin méticuleux et jaloux dont on s’entoure, illustre bien notre angoisse d’enfant gâte, et peureux ; incapable souvent de dépasser son petit égo surdimmentionné, rêvant de planter son drapeau en haut de la montagne, plus regardant sur son équipement, qu’en ces centaines de kilos de déchets qu’ils laisse derrière lui..