Electric,
Quand on veut faire une bonne critique, il faut être exact, et attaquer directement les points du discours que l’on veut réfuter. Votre critique à vous s’en prend à des généralités qui n’ont qu’une lointaine et très floue ressemblance avec le discours de Soral, et par conséquent elle est totalement inopérante.
-Lorsque vous tentez de montrer que Soral a plagié l’ouvrage de Makow, vous ne faites que montrer que ce livre fait probablement partie de la bibliographie de Comprendre l’Empire, de même que Naissance de la civilisation, de Vere Gordon Childe, de La conjuration antichrétienne, de Mgr Delassus, Les trois ordres ou L’imaginaire du féodalisme, de Georges Duby, La crise du monde moderne, de Guénon, Le capitalisme de la séduction, de Clouscard, Le spleen de Paris, de Baudelaire, Wall Street et l’ascension d’Hitler, de Sutton, Les illusions du progrès de Sorel, de même que l’oeuvre de Carl Schmitt, Henry Wallon, René Girard, Jean Piaget, Lucien Goldmann, Georg Lukasc, Marx, Proudhon, Bakounine, etc. Il ne faut pas être naïf au point de s’imaginer qu’un intellectuel travaille à partir de rien, et invente des concepts ex nihilo. N’importe quel penseur s’inscrit dans une tradition, et s’assimile un certain nombre d’auteurs dont il intègre la pensée à son discours. Retrouver une de ses influences probables parmi d’autres ne suffit pas à en faire un plagiaire.
-Lorsque vous prétendez que Soral aurait omis volontairement de son livre ou de son discours des éléments hostiles au nazisme, comme par exemple le fait que Hitler ait été financé par Wall Street, vous vous mettez le doigt dans l’oeil. Pourquoi, dans ce cas-là, vend-il Wall Street et l’ascension de Hitler de Sutton sur sa plate-forme internet ?
-Lorsque vous « révélez » que le projet d’Hitler était fou, au passage en citant une source suspecte, on a envie de vous dire que vous découvrez l’eau chaude. On voit mal en quoi cela serait une objection au discours de Soral, étant donné qu’il se démarque toujours de la doctrine politique nazie. Le problème est sans-doute que vous vous arrêtez à l’évocation du mot « national-socialiste » sans aller voir quelle est l’intention de Soral quand il utilise ce terme. Ce n’est en rien une profession de foi pour le régime nazi, puisqu’il se prononce pour un national-socialisme français, c’est-à-dire inspiré de la pensée française, et non un national-socialisme allemand, obnubilé par la question raciale et territoriale :
« Donc, ma réponse, c’est que je ne suis pas d’extrême-droite, je suis national-socialiste, mais tu peux considérer que c’est pire !
J’ajouterai, pour que tu ne me prennes pas juste pour un provacateur, un national-socialiste français : sans besoin de recours à une théorie raciale pour des raisons d’espace vital, ce qui correspondait à la situation allemande. L’idéologie découlant souvent de la géographie !
Je suis national-socialiste à la manière d’Hugo Chavez soit, compte tenu du contexte actuel de comination par le mondialisme militaro-bancaire, un authentique homme de gauche ! Comprenne qui voudra... » (Dialogues désaccordés)