Bonjour,
Wesson.
Le mariage de
l’orgue et de l’église est né de l’impossibilité pour les communautés
religieuses ou les prêtres dans leurs paroisses de s’appuyer en permanence sur
des orchestres pour chanter les offices religieux. On a d’abord fait appel à
l’orgue « portatif » et à l’orgue « positif » qui, en évoluant
et en fusionnant leurs possibilités, ont donné naissance aux premiers
véritables orgues, ceux qui ont inspiré les compositeurs baroques. L’orgue
était d’autant plus apprécié pour les rites religieux qu’en plus d’accompagner
les chœurs, il donnait de la pompe aux offices et impressionnait les ouailles.
Il servait donc parfaitement les desseins des prélats.
Et ce n’est
pas un hasard si Vivaldi a été l’un des tous premiers à composer des œuvres
profanes concertantes pour l’orgue, associé au violon ou au hautbois. Malgré sa
charge au service de l’Eglise, et donc à l’écriture de nombreuses pièces
destinées aux rites, le « prêtre roux », d’une dévotion très limitée, développait une créativité
extraordinaire et composait pour quasiment tous les instruments existants afin
de toujours plus approfondir l’expérience musicale des Demoiselles de la Pieta
(pour la plupart des orphelines) qu’il était chargé d’instruire. Avec l’entrée
en lice d’Haendel dans ce type d’exercice, la voie était tracée, le baroque ayant
marqué la fin de la prédominance de la musique sacrée au profit de la musique
de cour, le plus souvent divertissante, soit pour égayer les banquets
(Tafelmusik) et les bals, soit pour fêter des évènements, à l’image des
célèbres Water Music
et Royal Fireworks Music.
Merci pour le
lien sur la Danse macabre. Aussi intéressante soit cette transcription, elle ne
rend malheureusement pas toute la subtilité de l’œuvre de Saint-Saëns. Mais ce
n’est qu’un avis personnel.