De deux choses l’une : soit on prend les clichés et on les exacerbe, auquel cas on est « réducteur et communautariste ».
Soit on n’en tient pas compte, on essaie de rassembler et de réconcilier, comme vous semblez le vouloir, auquel cas une autre catégorie de personnes viendra affirmer que le film veut gommer les différences, nier les individualités, et que ça fait partie du complot pour établir le nouvel ordre mondial (on sait toujours pas ce que c’est au fait)
On montre des racistes et des homophobes -> halala on fait des amalgames, cépabien.
On ne les montre pas -> on est un vilain menteur qui veut cacher la vérité halala cépabien
Personne n’est omniscient, tout ce qu’on dit ou fait est orienté dans un sens ou dans un autre, c’est comme ça on ne peut rien y faire. L’objectivité n’existe pas, tout est relatif.
Un film, c’est un référentiel (un sujet) un début, une fin, et une trajectoire entre les 2 (le scénario)
Pour un même sujet (référentiel) suivant les points de départ et d’arrivée, on peut aboutir à deux résultats opposés, ce qui ne veut pas que l’un ou l’autre est faux.
C’est juste qu’en occident, nous avons du mal à vivre avec les paradoxes ; on aime bien que tout soit carré, mais la réalité, elle, est courbe. Un film n’est pas vrai ou faux, un film décrit juste un point de vue parmi une infinité de points de vue possibles.
On ne peut pas forcer les gens à regarder des films « intelligents ». Ce que vous appelez « naïveté saine » est désigné par beaucoup comme « planplan et bisounours ».