Victor
Votre papier attire l’attention sur quelque chose qui, il y a quelques années seulement, paraissait totalement invraisemblable, les menaces sur la sécurité des réseaux électriques. Les gens se gavaient d’électricité sans se poser de question, tant ceci paraissait naturel.
La prise de conscience de la fragilité du système interconnecté a commencé avec le développement des énergies renouvelables, hautement intermittentes, et des transferts massifs d’une région à l’autre de l’Europe qu’elles induisent. En 2003, un black-out sur toute une partie de l’Allemagne s’est produit, qui s’est étendu à l’Est et au Sud de la France et à une partie de l’Europe. Les opérateurs du réseau ont réussi à empêcher le black-out de se propager au prix d’une lutte qui a duré plusieurs heures. L’avertissement a été sévère.
C’est un des arguments développés par les défenseurs de la centrale de Fessenheim, en particulier les syndicalistes, qui mettent en avant que cette centrale est un point clé de la sécurisation du réseau. Bien sûr, ils ne font référence qu’à l’intermittence et pas au sabotage.
Il se peut que ces arguments aient attiré l’attention de certains intérêts malveillants , dont nous ne savons rien.
Il faut savoir que la France, sous la houlette de l’UE, projette la privatisation du réseau de transport électrique RTE : c’est une folie totale et l’abandon de l’égalité sur le territoire national de l’accès à l’électricité.
Ce qui est certain, c’est qu’une attaque généralisée suivant le scenario que vous suggérez ne peut se faire qu’avec la complicité des pouvoirs publics (qui sont en train de cirer consciencieusement les pompes de Greenpeace)
Pour quoi et dans quel but ? Ce peut être un but purement électoralo-idéologique (les promesses de Hollande).
Ce peut-être dans un but technique et commercial : faire passer les smart-grids chers à l’UE et faire passer une politique de l’énergie européenne qui exclut le nucléaire, car pas assez rémunérateur en retours rapides sur investissements.
Mais ce peut-être lié à des choses beaucoup plus violentes et impénétrables. Une guerre mondiale de l’énergie est en train de se déchaîner. Il n’est que de voir la manoeuvre US-Arabie pour torpiller le prix du baril et étouffer la Russie, l’Iran, l’Algérie et le Vénézuéla.
Il est certain que, dans ce contexte guerrier, les think tank mondiaux de l’énergie et leurs dévoués agents de Greenpeace « ne reculeront devant aucun sacrifice ».