Le droit au retour dans le droit international
Tous les réfugiés ont un droit au retour dans les régions d’où ils ont fui ou forcés de fuir, de recevoir une compensation pour les dommages, et de soit retrouver leurs biens soit recevoir une compensation et une aide pour une réinsertion librement consentie. Ce droit est issu d’un certain nombre de sources juridiques, notamment du droit international coutumier, du droit humanitaire international traitant des droits des populations civiles durant la guerre, et de la législation sur les droits de l’homme. La Déclaration universelle des Droits de l’homme des Nations-Unies stipule en son article 13/2 :
« Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays ». Il s’agit d’un droit individuel qui ne peut être abrogé unilatéralement par un tiers.
En décembre 1948, après la création d’Israël et le déplacement concomitant d’environ 750 000 Palestiniens de régions qui relevaient de son contrôle, l’Assemblée générale des Nations-Unies a voté la Résolution 194, laquelle stipule :
« Qu’il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou ce dommage doit être réparé par les gouvernements ou autorités responsables. »
Le droit au retour des Palestiniens a été confirmé à plusieurs reprises par l’Assemblée générale des Nations-Unies, et notamment dans la Résolution 3236 où l’AG :
« réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour. »
http://www.info-palestine.net/spip.php?article12835