« récréer les conditions de dangereux antagonismes continentaux. »
J’ai bien peur que vous ayez raison, Fergus. J’adhère également à l’idée qu’il faut réformer l’Europe en profondeur, mais que la quitter purement et simplement serait en réalité l’aveu de notre incapacité totale à construire quelque chose ensemble. Chacun dans son coin est ce que semblent préférer de nombreuses personnes. Que le non ait été transformé en oui est évidemment scandaleux, pas la peine de faire un referundum si c’est pour se payer la tête du peuple, pour dire les choses clairement, cela dit, si des personnes mentent au sujet de l’Europe, montrent des épouvantails pour faire peur, pas étonnant que tout le monde ait peur de l’Europe. Cela dit, quand je vois les décrets et autres lois absurdes que les bureaucrates européens pondent parfois, je me dis qu’il faudrait vraiment leur demander d’aller un peu plus sur le terrain, et de coller à la réalité.
L’Europe, c’est pas évident : c’est le rassemblement de peuples qui n’ont pas la même histoire, pas la même langue, pas la même mentalité, alors évidemment c’est un beau projet, mais ça reste quand même un beau casse-tête au quotidien.
Cependant, sortir purement et simplement de l’Europe, c’est baisser les bras, accepter la défaire et l’idée que l’on n’est pas capables de dépasser les difficultés et nos différences.
Le pire, c’est sortir de l’Europe avant même d’avoir essayé de la réformer. Un peu comme si quelqu’un sautait d’un bateau avant que celui ci ne coule, simplement parce que la mer est un peu remontée et qu’il a la trouille de couler.