"Le premier et le plus percutant est celui de la reconnaissance effective
de l’égalité, en droit, de tous les États, petits et grands."
Et l’Afrique,
Néanmoins, la politique globale d’implantation écon
omique de la Chine a des
répercussions sur les Etats et le développement africains. Tout d’abord, en raison des procédés généralement utilisés, la Chine innove en matière de non création d’emploi dans les zones où
elle intervient. En effet, que ce soit pour l’exploitation des matières premières, ou pour lacréation d’infrastructures, elle n’hésite pas à importer elle-même la main d’œuvre bon marché
dont elle a besoin. En 1997, au Soudan en proie à l
a guerre civile entre le Nord et le Sud, la
China National Petroleum Corporation
(CNPC), entreprise détenue par l’Etat chinois, investit
près d’un milliard de dollars pour l’exploitation d’un gisement dans le bassin de Muglad.
2000 ouvriers chinois ont été « importés » pour réa
liser la construction d’un oléoduc de plus
de 1600 kilomètres. Cette technique a des conséquen
ces immédiates au niveau local : les
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(consulté le 19/11/2007).
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entreprises africaines ne sont pas compétitives faces aux chinoises, et les transferts technologiques, nuls, interdisent la création de richesse.
Dans le cas du Soudan, les pratiques
d’implantation de la Chine dépassent d’ailleurs largement le cadre éthique. Outre lesinvestissements de la
CNPC, l’Etat soudanais, bien que marginalisé, a été approvisionné en armes par l’Etat chinois
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.
C’est par une politique de terre brulée que le gouvernement soudanais a ainsi pu déplacer des centaines de milliers de victimes hors des zones d’exploitation pétrolières, en coopération directeavec la Chine, entre 1999 et 2001.
"
Le troisième est celui qui se rapporte aux relations avec les pays en
développement. Il s’agit de faire siennes les nécessités du
développement de ces pays et d’œuvrer ainsi à un développement commun."