• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Emile Mourey

sur Foyer et métropole de la Celtique, la fabuleuse et véritable Alésia se trouvait-elle sur la colline de Taisey ?


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Emile Mourey Emile Mourey 11 décembre 2014 15:34

@ Antenor


L’article de votre lien est génial ! Je me rappelle avoir lu un article de ce professeur, il y a quelques années, qui m’avait beaucoup intéressé. Dommage, il est récemment décédé. J’ai lu aussi quelque part, mais je ne me rappelle plus où, que le latin pourrait venir du phénicien par une retranscription d’un dialecte grec, mais avec des réminiscences sémites, c’est encore plus intéressant. Ce qui pourrait donner du plomb dans l’aile à la thèse d’un latin qui serait venu directement du Latium même s’il faut reconnaître ce que la Gaule doit aux auteurs romains.

Concernant la question que vous soulevez au sujet d’une voie terrestre ancienne de Mâcon à Digoin, je ne sais pas à quelle époque elle a été ouverte. Dans la logique de mon raisonnement, il ne peut s’agir que d’une bretelle postérieure à celles que nous avons évoquées. Elle ne figure pas sur la carte de Peutinger qui, pour moi, est un juge de paix. En outre, elle traverse un terrain difficile, boisé et accidenté qui a dû demander des travaux importants.

En revanche, toujours dans la logique de mon raisonnement, il me semble évident, sans même avoir besoin de raisonner en termes de voies de l’étain, que l’itinéraire en remontant l’Arar/Thalie depuis Cabillodunum/Chalon jusqu’à Chagny pour ensuite remonter la Dheune jusqu’à Mont-Saint-Vincent/Bibracte s’impose. Je connais bien la région pour y avoir fait des exercices militaires, notamment à Chassey-le-Camp. Comme l’Arar/Thalie ne remontait pas jusqu’à Chagny, on devine les premiers raccourcis, notamment au défilé d’Agneux où subsistent un tronçon de voie antique empierrée en ruines et sur la hauteur les ruines d’une position militaire. À noter également que le terrain du massif est rocailleux et que la végétation y est rare ce qui permettait un franchissement plus facile qu’ailleurs.

La position militaire d’Aluze ne peut s’expliquer, dans mon raisonnement, que si elle se trouvait dans une première bretelle/raccourci pour rejoindre la voie de la Dheune, depuis Chalon à Saint-Léger sur Dheune par Mercurey, quoique la carte de Peutinger « semble » vouloir préférer le passage par Chagny. 

Ce ministère de la Culture est vraiment pénible, sinon j’aurais déjà publié depuis longtemps mon interprétation de la carte pour la Gaule.

Pour en revenir aux premières voies de l’étain, je suis d’accord avec vous pour en faire passer une par le couloir Rhône/Saône puis rejoindre la Loire par la Dheune jusqu’à Digoin, mais cela ne nous mène qu’à Nantes, tandis que la voie Sequanas, qui suit la Seine, l’Yonne et l’Armançon, puis la Brenne comme je l’ai expliqué débouche au Havre puis Boulogne, ce qui est tout de même, tout aussi, sinon plus intéressant.

Pour en revenir aux écrits du professeur Bernardi, ce serait intéressant de savoir s’il a fait école car si nos deux voies de l’étain précitées ont été ouvertes par les Phéniciens, il faudrait s’interroger sur l’étymologie des noms de localités qui les jalonnent.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès