Les bulles touchent à leur fin.
Les bulles immobilières, les
bulles boursières, les bulles de l’extraction pétrolière, les
bulles de dette privée, les bulles de dette publique, toutes ces
bulles ne peuvent pas gonfler jusqu’au ciel.
Aujourd’hui, on
dirait que toutes ces bulles n’arrivent plus à gonfler.
Elles
tremblent.
On dirait que tout va finir par éclater, au même
moment.
L’année 2015 va être passionnante.
Lundi 15
décembre 2014 :
De la chute du pétrole pourrait jaillir le
prochain krach, selon certains opérateurs.
La baisse des taux
et l’abondance des liquidités provoquées par les actions massives
des banques centrales à travers le monde ont poussé les
investisseurs, à la recherche de rendement, à prendre des risques.
Ils ont notamment financé la frénésie de forage de pétrole de
schiste aux Etats-Unis. La chute des cours de l’or noir oblige les
hedge funds à vendre leurs actifs les plus liquides pour rembourser
les sommes empruntées pour spéculer sur le boom énergétique
américain.
La chute des cours du pétrole pourrait bien
provoquer le prochain krach boursier, s’inquiètent des opérateurs
de marché, abasourdis par la dégringolade de 45% du prix du baril
de brut en six mois, passé sous 63 dollars pour le Brent (référence
de la Mer du Nord) et sous 60 dollars pour le WTI (brut léger
américain), au plus bas depuis cinq ans et demi. « Pour le moment,
ce n’est qu’une simple correction emmenée par la chute des
actions des compagnies pétrolières, mais ça pourrait bien vite se
transformer en krach », craint un trader suisse. Un krach qui
trouverait son origine dans la faiblesse des taux, l’abondance de
liquidités et un ratio risque/récompense progressivement de moins
en moins attractif sur les actions.
Les investisseurs, en
recherche désespérée de rendement, se sont massivement tournés
vers les obligations dites à haut rendement, rémunératrices mais
aussi très risquées puisqu’émises par des entreprises dont le
risque de faillite est jugé élevé par les agences de notation qui
classent leurs émissions de titres de dette dans la catégorie
spéculative. « Le rush sur le ‘high yield’ (HY), comparable à
celui sur le S&P 500, a débuté en 2009 », rappelle Etienne de
Marsac, gérant de performance absolue chez Ikano pour qui ce « choc
pétrolier à l’envers » est « une catastrophe pour un pan entier
de l’industrie américaine, celui du pétrole de schiste, dont les
coûts de production sont élevés » tellement la chute des cours du
brut a été forte et rapide. Il y a, selon lui, « une analogie
évidente entre la bulle Internet qui a éclaté aux Etats-Unis en
2000 et la bulle de l’extraction pétrolière qui éclate
aujourd’hui sous nos yeux.
»
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseils-boursiers/actus-des-marches/analyses-opinions/de-la-chute-du-petrole-pourrait-jaillir-le-prochain-krach-selon-certains-operateurs-1020118.php