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Commentaire de Aimé Diéval

sur Les Le Pen, père et fille – par Léon Landini, résistant, torturé par les sbires de K. Barbie


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Aimé Diéval Aimé Diéval 18 décembre 2014 16:30

« Justifieriez-vous la torture par le fait que le résistant est habillé en civil ou bien parce qu’il sait à quoi s’attendre ?... »

Ça n’a rien à voir avec une forme de justification. On torture un résistant - n’oublions tout de même pas que, pour la partie adverse, c’est un terroriste - afin d’en obtenir des informations permettant d’identifier d’autres résistants (resp. terroristes) pour les mettre hors d’état de nuire, puisqu’à la différence des vrais soldats, ils ne portent pas de signes distinctifs permettant de les neutraliser avant qu’ils ne passent à l’action.

« Rien à mon sens de comparable entre un civil poussé par sa conscience et un fonctionnaire en mission, militaire ou non, agissant sans uniforme, ne croyez-vous pas ? »

Je ne fais pas de comparaison entre les deux. Je prends l’exemple de l’espion pour évoquer un état d’esprit : à l’époque, l’espion, stoïque, n’était pas révolté par sa condamnation et par son exécution, il savait d’avance ce qui l’attendait. Le résistant aussi, alors la question était de savoir si le résistant considérait, lui aussi, que la torture faisait partie des risques de son « métier » à lui,

En d’autres termes, le résistant, en ne portant pas d’uniforme ou de signe distinctif, échappait à un certain nombre de risques (la capture et la mise hors d’état de combattre) mais ipso facto, cela l’exposait à d’autres risques, comme la torture et l’exécution. Alors ce qui m’intéresserait de savoir, c’est comment un type qui a passé par là effectue cette pesée des risques et la juge.


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