Les filles ne sont pas supposées faire de
gymnastique ? quel est le rapport avec la laïcité et les
religions ?"
Le rapport n’est pas avec les religions, mais avec l’Islam, et les filles ne
sont pas supposées faire de gymnastique, mais sommées de ne pas faire de
gymnastique :
« La question est complexe,
estime Jean-Philippe Acensi, délégué général de l’Agence pour l’éducation par
le sport. D’un côté, on observe une demande croissante de dispenses de cours de
gym, d’horaires spécifiques de piscine, d’entraîneuses de la part de sportives
qui souhaitent vivre leur religion tout en pratiquant leur discipline."
"Tout cela fait quand même beaucoup pour dire qu’il y a peut-être un
rapport, des présomptions, que les auteurs soient eux-mêmes des
musulmans..."
Peut-être, mais ce n’est pas comme si des musulmans pratiquaient le terrorisme ailleurs dans le monde, pas comme si des musulmans égorgeaient des gens avec plus de facilité que beaucoup d’entre nous des poulets, pas comme si des centres de formation préparaient des jeunes d’un peu partout à déstabiliser les pays d’où ils sont originaires en commettant des actes sanguinaires.
Tout cela n’existe pas. Sinon, ça se saurait. Pas vrai Julius (Streicher ?) ?
« Justifieriez-vous la torture par le fait que le résistant est habillé en civil ou bien parce qu’il sait à quoi s’attendre ?... »
Ça n’a rien à voir avec une forme de justification. On torture un résistant - n’oublions tout de même pas que, pour la partie adverse, c’est un terroriste - afin d’en obtenir des informations permettant d’identifier d’autres résistants (resp. terroristes) pour les mettre hors d’état de nuire, puisqu’à la différence des vrais soldats, ils ne portent pas de signes distinctifs permettant de les neutraliser avant qu’ils ne passent à l’action.
« Rien à mon sens de comparable entre un civil poussé par sa conscience et un fonctionnaire en mission, militaire ou non, agissant sans uniforme, ne croyez-vous pas ? »
Je ne fais pas de comparaison entre les deux. Je prends l’exemple de l’espion pour évoquer un état d’esprit : à l’époque, l’espion, stoïque, n’était pas révolté par sa condamnation et par son exécution, il savait d’avance ce qui l’attendait. Le résistant aussi, alors la question était de savoir si le résistant considérait, lui aussi, que la torture faisait partie des risques de son « métier » à lui,
En d’autres termes, le résistant, en ne portant pas d’uniforme ou de signe distinctif, échappait à un certain nombre de risques (la capture et la mise hors d’état de combattre) mais ipso facto, cela l’exposait à d’autres risques, comme la torture et l’exécution. Alors ce qui m’intéresserait de savoir, c’est comment un type qui a passé par là effectue cette pesée des risques et la juge.
Qu’est-ce que cette logorrhée à base de Staline, de Lénine, de Trotski et de Sarkozy a à voir avec la question que je poserais à M. Landini si le hasard nous faisait nous rencontrer un jour, lui ou un autre résistant torturé ? Et quelle est la part de révisionnisme qu’elle contient ?
A l’époque où l’on fusillait systématiquement les espions, les espions savaient ce qu’ils risquaient et ils assumaient ce qui était considéré comme un risque normal du « métier ». A partir de là, on peut très bien imaginer que le résistant adopte une attitude semblable à l’égard de la torture...