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Commentaire de Samson

sur La camarade Raymonde – l'arbre qui cachait la forêt


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Samson Samson 20 décembre 2014 23:48

Non, les $ociali$tes belges n’ont pas l’habitude de l’opposition. Et de fait, le clientélisme ne suffisant plus à leur assurer le pouvoir à tous les niveaux, les voici obligés de ressortir des placards quelques slogans et drapeaux défraîchis, histoire d’encore faire accroire au gogo que le P$ a un cœur, même qu’il se situerait à « gauche ».
Mais prétendre que syndicats ou PTB roulent pour eux, c’est ajouter foi au discours de BDW les présentant la main dans la main et tout méconnaître de leurs antagonismes :
tant libéraux que $ociali$tes prennent leurs ordres auprès des Goldman Sachs boys de notre très néo-libérale Troïka, uniquement dévouée aux diktats d’une « financratie » mondiale qui n’accorde aucune sorte de considération à notre sort futur.
Et s’il est de bon ton pour la Pensée Unique de bêler la « fin de la lutte des classes », la perspective n’est guère encourageante pour des PME, indépendants, artisans, agriculteurs, ... déjà largement fragilisés, aux abois et de toute manière destinés au même nivellement à la broyeuse d’une concurrence automatisée et mondialisée qui a déjà réduit la plus grande part de la classe laborieuse aux aléa des petits boulots, statuts précaires, indemnités de remplacement et autres débrouilles.
Seul à dénoncer de manière extrêmement dérangeante l’étendue de la trahison des électeurs - tant libéraux que socialistes - par leurs élus et l’importance de la collusion de ces derniers avec les vautours de la finance mondiale, le PTB - qu’on l’aime ou pas - représente en Belgique la voix d’une « gauche » démocratique authentique et la progression de ses scores aux dernières élections représente - au même titre que les grèves actuelles - un bon thermomètre du ras-le-bol ambiant.
Quant au syndicat - dût-il pour ce faire contester des décisions politiques et même bloquer le pays par une grève -, je le mandate par mes cotisations pour la défense de mes droits de travailleur salarié et - au cas où vous ne l’auriez pas compris ! - lui imposer une personnalité juridique impliquerait le contrôle de l’État sur sa comptabilité et reviendrait donc tout simplement à l’empêcher de remplir valablement son mandat !
Et si je n’apprécie que très modérément l’élégance des méthodes de la camarade Raymonde vis-à-vis de la gérante d’une boutique namuroise, le « buzz » dont elle fait maintenant l’objet sur Facebook et autres réseaux sociaux me dégoûte lui profondément : la moindre des choses face à ce lynchage en règle est donc bien à mes yeux que le syndicat lui assure sa pleine solidarité.
Quant à votre modèle rhénan de « pragmatisme, réalisme et dialogue », il maintient une large frange des travailleurs dans la précarité et sous le seuil de pauvreté, pour ne pas parler de ces pensionnés pauvres qu’on « exporte » massivement vers des homes thaïlandais, grecs ou espagnols, moins chers.
Arrêtez donc - comme Raymonde - de vous tromper d’ennemi : contrairement au discours formaté de nos médias et à la langue de bois de nos politiciens, les intérêts de ce qui reste de classe moyenne convergent largement avec ceux des salariés encore survivants, de la masse croissante des sans-emplois et autres précarisés représentés par les syndicats. Quoique vous espériez, le pillage en cours du bien public et l’austérité imposée aux populations €uropéennes ne serviront qu’à optimiser plus encore la fiscalité et les bénéfices de cette infime minorité de sociétés transnationales qui dicte sa loi à nos gouvernants, au détriment tout aussi bien de la classe moyenne et des PME que du reste de la population.


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