.Les frontières n’existaient absolument pas en europe à l’époque des gaules, tout juste des murs comme celui d’Hadrien, pour mettre des limites à un empire, ou circonscrire les barbares, sur la rive du Rhin.
Sinon, des péages, des contrôles au rivières, au passages à gué.
L’Europe évidemment n’existe pas sinon en dehors de l’empire romain.
Pour employer les termes de notre époque.
Tous nos points de vue se font a posteriori, ce qui fausse totalement la donne pour certains, transposant des vues contemporaines, ou leur propre sensibilité sur une époque confuse, en reconstruction permanente.
Un pays cultivé....Et par qui et avec quels moyens ? Ce sont surtout les moines cisterciens qui ont commencé à déboiser, et à rendre le pays, ou plutôt les pays, moins impénétrables..Mais les voies d’accès restent essentiellement les fleuves et les cours d’eau, on ne se hasarde pas par les chemins...
Il faudra vraiment attendre l’an mille pour que des découvertes ( moulin, licou surtout qui vont multiplier la force des chevaux) puissent extraire enfin l’homme de la misère, le rende plus fort, plus autonome, grâce à une meilleure alimentation
Les auteurs que vous citez ne sont qu’à remettre dans le dynamisme des populations de l’époque, qui ne comptaient que quelques millions d’habitants pour les gaules, ceux ci fluctuant d’une épidémie à l’autre.
Il n’y a guère que les registres paroissiaux mais qui surgiront plus tard pour donner une idée approximative d’une population éparse.
Il suffit de regarder les courants de population pour s’apercevoir qu’on ne pourra jamais vraiment les appréhender exactement, tant les fortunes et les guerres les font se déplacer.
Alors évidemment dans ce capharnaüm, il est aisé et tentant de bâtir des supputations dignes des mille et une nuits, aux gens qui ne demandent qu’à croire les conteurs et les magiciens refaisant l’histoire la transformant ou l’inventant, à la façon d’un nimbostratus, rendant évident le chemin hypothétique qu’il construit sur les astres