Considérer que nous sommes en démocratie parce que nous élisons nos représentants, me parait être au mieux, une aimable plaisanterie, au pire, une dangereuse illusion !
Tout d’abord, ceux qui se présentent à une élection appartiennent tous à un parti politique, dont ils sont en général des cadres. Bien souvent, ces individus n’ont jamais travaillé et une fois sortis de l’Ena, Sciences Po ou HEC intègrent très vite un parti politique où ils font carrière. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’expérience de la vie professionnelle leur est complètement étrangère. Donc de ce côté là, ils sont plutôt mal placés pour connaître vraiment la manière dont le peuple vit.
Mais allons plus loin. Pour pouvoir être connus du peuple qui est susceptible de les élire, il leur faut être connus. Pour ça, toute une campagne médiatique et publicitaire est lancée. Mais ces campagnes coûtent cher. Alors où trouver l’argent ? Dans le parti ? Les partis politiques ne sont pas si riches qu’ils peuvent se permettre de se lancer dans des campagnes pour des élections qu’ils ne sont pas certains de gagner. Alors la solution trouvée est faire appel aux fonds privés.
Mais ces derniers ne sont pas des philanthropes. Ils avancent l’argent, mais il y a une contrepartie. Une fois élus, les politiciens doivent s’assurer que les lois qui favorisent, d’une manière ou d’une autre, les entreprises et les financiers qui avancent les fonds, soient votées. Dans le cas contraire l’homme ou la femme politique est très vite mis au rancard, s’il ne lui arrive pas « un accident ».
De ce fait, nous avons d’un côté des politiciens professionnels animés, non pas du désir sincère de servir le pays et la population, ce qui serait logique et normal, mais surtout par l’avidité de prendre le pouvoir et de s’en servir pour eux-mêmes et leurs proches. En ce sens, on ne devrait pas accepter quelqu’un qui recherche le pouvoir. Car on est sur que ce qui l’anime ce n’est pas le service à la patrie et au peuple, mais à ses intérêts.
On se souvient cette phrase de Chirac sincère dans son cynisme : « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » ! On ne saurait mieux dire ! Ces gens sont prêts à promettre tout ce qu’on veut, pourvu qu’ils accèdent au pouvoir. Une fois installé, ils font ce qu’ils veulent, ou plutôt, ce que ceux qui les ont financé veulent. Alors la démocratie...
Il suffit pour s’en convaincre de regarder le bilan de Sarkozy, et la remarquable tenue des promesses du candidat Hollande qui, sans doute, doit être un homonyme et un sosie du Président Hollande, tellement la différence entre les promesses électorales, (« moi, président.. ». Ou encore, « mon ennemi, c’est la finance.. ». No comment, comme on dit en anglais !), et la politique menée depuis deux ans est grande.
En tout état de cause, nous ne sommes pas en démocratie et ne l’avons jamais été. Toute l’astuce consiste à nous le faire croire. Et les médias aux ordres des multinationales qui les possèdent se chargent de la propagande. Nous sommes en ploutocratie, (le pouvoir pour et par les riches), et qui se transforme de plus en plus en pouvoir oligarchique. (La direction par une infime minorité d’individus qui a tous les pouvoirs au détriment de l’immense majorité.)