Stefan MONTEFIORI. - Cet entretien date du 30 octobre. À l’époque, en Italie, il n’a pas fait trop de polémique.
Le mot déportation, à juste titre, scandalise...
Il faut préciser qu’Éric Zemmour n’a pas employé ce mot. Au terme d’une conversation sur Le Suicide français, les échecs de l’assimilation et du modèle multiculturel, je lui ai posé la question suivante : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu’on prend des millions de personnes, on les met dans des avions… » ; il ajoute : « ou dans des bateaux », et je reprends : « pour les chasser ? » Ce que j’ai résumé dans la formule qui fait scandale. Je ne partage pas du tout ses idées, mais en même temps cette interview n’avait pas pour objet de donner un programme politique. Après avoir évoqué les exemples pied-noirs et allemands, Eric Zemmour décrit un chaos tragique. La guerre civile que Zemmour décrit n’est évidemment pas ce qu’il souhaite, mais ce qu’il voit venir. Il pense que c’est possible.
Votre interview est au cœur de l’actualité un mois et demi après sa publication...
Je répète qu’il s’agissait d’un entretien cordial et correct, sans complaisance ni accablement, ce n’est pas mon rôle. Et ce n’était surement pas un guet-apens.
Google...pépère, c’est exactement ce qui scandalise tout le monde, Zemmour condamné pour un mot qu’il n’a jamais prononcé... le grand démocrate que vous êtes n’est pas scandalisé ?