Je rajouterai plusieurs arguments :
- si l’on suit les prévisions du comité d’orientation des retraites (COR), le déficit des caisses de retraite se situera entre 0,5% et 1% du PIB.
- Ce n’est strictement rien : cela représente 2 à 3 jours ouvrés de production. A titre de comparaison, la politique du logement en France coûte 2% du PIB pour les résultats que l’on connaît (immobilier parmi les plus chers d’Europe au profit d’une minorité de rentiers multipropriétaires). Au lieu de donner de l’argent aux propriétaires via les APL, on pourrait plafonner les loyers et réutiliser les montants économisés pour le financement des retraites.
-Autre sujet peu évoqué : le niveau des pensions. C’est un aspect du problème qui a toujours été mis de côté mais de nombreux retraités reçoivent des pensions supérieures à 5000 euros mensuels. Combien ferait-on d’économies si les retraites étaient plafonnées à 3000 euros par personne ?
-Dernier point à aborder : la forte causalité entre déficit des caisses de retraite et taux de chômage. Si le taux de chômage était à 8%, le déficit des caisses de retraite n’existerait pas ! Soit ce chômage est conjoncturel et allonger la durée de cotisation ne sert à rien. Soit ce chômage est structurel et dans ce cas, il faut se poser la question du financement des retraites : alors que la mécanisation et la robotisation des processus de production (de biens et de service) réduisent le recours au travail humain, ne doit-on pas penser à financer les régimes de retraite par des taxes indexés sur les gains de productivité ?