Prenez ce film par exemple « Anna Arendt », qui traitait lui aussi évidemment d’une histoire vrai, mais qui donne une image assez sirupeuse et séductrice du personnage, et faisant l’impasse sur toute la relation assez bancale qu’elle construisit avec Heidegger.
Annah Arendt, s’est pas mal égaré dans sa notion de bien et de de mal, ce concept de banalité, qui lui sert à faire de Eichman un type ordinaire, alors qu’elle charge les juifs restés en europe, coupable selon elle de s’être laissé faire. Des pas de deux assez étranges dont le film ne vous parlera pas ;( et c’est tout le problème de ce genre de film docu-fiction).
Tout de même un type qui s’est inscrit au parti national socialiste, et dont la publication de ces petits carnet noirs est édifiante, pour les gens qui refusaient d’admettre que ce type n’était intelligent, que la moitié du temps.
Voilà donc un film qui est sensé raconter une histoire vraie, et qui ne la raconte qu’à sa manière.
Ce n’est donc pas que je refuse de voir des films de fiction, bien au contraire.
« A revoir les enfants », par exemple est un bon film. Car il s’attache à un élément de l’histoire, à une relation, et réussit là quelque chose d’universel.
Par contre, faire une fiction sensé représenter l’’histoire, en se gargarisant de « vrai, appellation contrôlée » représentant les protagonistes lors d’un tribunal, ou faisant oeuvre pédagogique, avec maître et élèves, voilà ce qui me déplaît, car à force de faire dans le pédagogique, on fait dans la caricature.