"Le seul vrai moyen
de sauver ces vies et donc de laisser les frontières ouvertes.«
Ecoutez, mon bon monsieur,
vous laissez ouvertes toutes les frontières que vous voulez, mais à
la condition expresse que le territoire auquel vous livrez l’accès, vous
appartienne en propre, soit votre propriété personnelle, parce que lorsque ce
n’est pas le cas, vous n’avez aucun droit d’en disposer.
Il est possible que vous n’ayez jamais entendu parler de
la dimension territoriale de la nature humaine, il est possible aussi que vous
la niiez, c’est votre droit le plus strict, mais sachez qu’il y a aura toujours
des hommes qui ressentiront l’immigration comme une agression contre le
territoire qu’ils considèrent leur, et pour lequel leurs pères, grands-pères,
bisaïeuls, trisaïeuls, ont donné leur vie.
Et plus il y aura d’immigrés, moins ces hommes se sentiront chez
eux dans leur propre pays – ils sont 60 % dans ce cas, selon le dernier en date
des rapports annuels de la Commission nationale consultative des droits de l’homme
-,et plus leur réaction sera violente.
« …pour
certains ce « quelque chose » sera une certaine vision de
l’économie, pour d’autres ce sera une idée de ce doit être la société, ou toute
autre raison ou valeur, mais au final tous affirment, explicitement ou non, que
cette valeur vaut le sacrifice des migrants. »
Absolument, et cette
valeur qui vaut le sacrifice des migrants, c’est la paix sociale des pays d’accueil.
On constate déjà que les manifestations de rejet se développent et se
multiplient en Allemagne, en Italie, en Suède, en Suisse par la voie des urnes…
La France a la chance d’avoir le Front national, qui offre aux patriotes la
possibilité de scander « On est chez nous », et c’est sans doute l’espoir
que cela entretient, qui explique que les violences racistes font si peu de
victimes chaque année.
Cela observé, plus il y
aura d’immigrés plus la résistance se durcira. D’autant plus que vous prétendez
réaliser en France, et dans les Etats voisins, avec les surplus de population
de tous les pays bancals de la planète, ce qu’il n’a pas été possible de faire
avec des Tchèques et des Slovaques en Tchécoslovaquie, voisins de toujours, ou,
en Yougoslavie, avec des Slovènes, des Croates, des Bosniaques, des Serbes et
des Monténégrins, autres voisins de toujours.
C’est assez souligner l’ampleur et la dangerosité de vos illusions.