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Commentaire de izarn

sur Insupportable ! La pression de l'Allemagne sur les électeurs grecs


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izarn izarn 6 janvier 2015 02:27

On peut raisonner comme un financier pour comprendre Merkel.
Pour que la dette grecque soit rachetable, c’est à dire roulée, il faut que les grecs puissent payer les interets de cette dette. Sinon le titre ne vaut rien, il y a de facto défaut, puisque que personne ne veut racheter une telle dette, de meme les anciens titres se trouvant à la BCE ne valent plus rien. C’est génant car cela veut dire avoir mis de la monnaie en circulation pour rien, en n’achetant pas des richesses mais du vide ! Cela doit donner de l’inflation et la monnaie perds de sa « valeur » d’échange. Bien entendu l’austérité grecque vise à plonger au maximum dans le budget de l’état, pour payer les interets et rassurer les marchés, mais aussi la BCE.
Remarquons tout de suite que le rachat de bons du trésor par la banque centrale, ne résout rien du tout. Cette monnaie vient de rien et ne donne que de l’inflation sur les actifs financiers, et fait baisser la valeur de la monnaie.
Ce que fait la Fed et la BoJ, mais il ne se passe rien. Un semblant de reprise à eu lieu aux USA, sur le gaz de schiste. Mais cela ne va pas durer, et un prix du brent à 50$ ne va que lui donner un coup mortel. Ce qui dit Olivier Delamarche est vrai et la preuve en est flagrante : Au lieu d’inflation il y a déflation ! Cette monnaie ne se retouve pas en plus dans le circuit production/consommation, la seule croissance valable !
Ainsi on nous prèche que 2015 sera une année favorable : Euro dévalué 1,2$ pour 1 euro, le pétrole à 50$....Et on nous dit « L’économie mondiale va mieux, redémarre, sauf la France »
En fait il suffit de voir que l’euro dévalue parceque finalement on le trouve fragile, on ne sait pas ce qui va se passer si la Grece fait défaut (Qu’elle sorte ou non de l’euro, n’est pas l’essentiel)
Les sanctions contre la Russie n’améliorent pas du tout les perspectives, les QE de la BCE amoindrissent la monnaie. Meme à 50$ le pétrole reste cher, mais sa baisse indique une baisse générale de l’activité mondiale et pas du tout une reprise. Le Baltic Dry Index est toujours au fond du trou, celui de début 2009. Pas de reprise, mais spéculation sur les marchés.
Bref Hollande peut gigoter, ses plans ne peuvent pas marcher, reformer la France ne fera rien démarrer dans un ambiance mondiale déprimée.
Joseph Stigliz :

"Je ne suis pas du tout surpris par cette « triple dip » recession (double rechute) qui s’installe dans une partie de l’Europe. C’est le résultat logique de politiques inadaptées et de structures défaillantes de la zone euro. C’était prévisible car les projections de la BCE et du FMI étaient excessivement optimistes. On oublie d’ailleurs qu’elle a commencé avant la crise ukrainienne. Et les problèmes avec la Russie risquent encore de l’exacerber.« 
 »Mais ils ont encore les mains liées par l’immobilisme d’Angela Merkel. Il n’y a pas encore de signe de flexibilité malgré des avertissements sévères tels que la percée du Front National en France. Les progrès de l’Union bancaire en Europe sont encore douteux. Je suis déçu par l’absence de réaction plus forte face à l’ensemble des clairs signaux de l’échec avéré des politiques d’austérité, années après années« 
 »Le parcours de la France a été encore pire. J’ai été vraiment très déçu par François Hollande. Un des principes de base de l’économie est celui du « balanced budget multiplier » : si vous augmentez les impôts et les dépenses, cela stimule l’économie et cela crée plus d’emplois sans augmenter le déficit. Hollande a fait exactement l’opposé : il a baissé les impôts et réduit les dépenses publiques. Cela entraîne une « balanced budget contraction ». Il s’est embarqué dans une série de politiques que nombre d’économistes considèrent comme incohérentes« 
 »A ce stade, le problème majeur en France et en Italie est celui de la demande, pas de l’offre. C’est pourquoi je pense que ce n’est pas le moment de faire les réformes de l’emploi. Si la demande n’est pas là, vous créez plus de chômage. C’est peut-être le moment juste pour mettre en place un cadre pour garantir la flexibilité quand le retour au plein emploi sera là. Mais créer un environnement où les salaires baissent et le chômage augmente n’est pas un moyen d’assainir une économie. C’est pourquoi le ‘’modèle espagnol’’ est tout sauf un modèle. Ils célèbrent la fin d’un déclin. Mais arrêter le déclin n’a rien à voir avec une reprise robuste. Le coût de ce prétendu « turnaround » est énorme : vous détruisez une génération. "

http://www.lesechos.fr/24/09/2014/lesechos.fr/0203804119285_joseph-stiglitz----matteo-renzi-et-francois-hollande-ont-encore-les-mains-liees-face-a-berlin-.htm

l’UMPS, obéir à Merkel donc à la BCE, obéir aux USA dans des conflits qui finalement détruisent l’économie européenne. Voila l’erreur.


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