« Un constat économique : Les revenus de la propriété du capital et les inégalités salariales croissantes vont produire une concentration des revenus et des patrimoines jamais vue, entre les mains d’une minorité. La part des revenus laissée aux autres continuera à baisser. C’est une menace pour la classe moyenne patrimoniale dont les valeurs sont ébranlées par le déclassement et dont les revenus sont menacés. C’est dangereux, pourquoi ? Parce que sur fond de dépression, la démocratie est menacée.
Une solution politique : En effet, la révolution fiscale à laquelle T. PIKETTY invite, s’impose d’urgence pour modérer la spirale infernale des inégalités »
L’auteur ferait bien de se cantonner au constat, et ne pas se croire obligé de formuler une éponse qui anéantit le semblant de sérieux qui parsème sa première analyse.
S’il croit en effet que la « solution » de Piketty, au demeurant typique de celle préconisée par le courant libéral : concentrer essentiellement les efforts dans l’investissement et l’innovation - puisse dans le contexte actuel tendre à renverser les termes du rapport de force Capital-Travail et contribuer à réduire les inégalités, il se trompe et nous trompe par la même occasion.
Où voit-il d’ailleurs que les pays qu’il énumère dans son classement comme se situant en tête de ceux qui innovent et investissent le plus, réduisent dans le même temps leurs inégalités sociales et structurelles ? C’est une blague, et disqualifie par la même cette percetion éronnée de la situation macro-économique.
Il y a en réalité deux leviers absolument essentiels, prédominants, sur lesquels il convient d’agir s’il l’on souhaite un tant soi peu agir sur les structures de domination qui entérinnent plus que jamais les inégalités actuelles, et qui ne sont pas moins absents du présent texte :
1/ Agir sur le levier monétaire, sans lequel il est illusoire de penser que l’on pourra recouvrer une compétitivité suffisante notemment au niveau de l’espace européen (les deux tiers de notre déficit commercial se fait en Europe, en zone euro), et ainsi ajuster notre modèle socio-productif par rapport à nos prétendus partenaires. Or précisément, on ne peut agir dessus puisque nous somme intégrés dans un ensemble disposant d’une monnaie commune. Il faut donc en sortir. Préconiser des solutions économiques sans parler de la sortie de l’euro est donc une imposture fondamentale.
2/ Rétablir des barrières douanières aux frontières NATIONALES, étant entendu qu’il n’y aura jamais de protectionnisme européen dans la mesure où il n’y a pas de volonté commune PARCE QU’il n’y a pas d’intérêts convergents au sein des différents pays européens, dont certains dispose d’appareils productifs (contingence historique) se satisfont très bien du libre-échange et d’un euro fort (typiquement l’Allemagne et son glacis) ; protectionnisme qui doit permettre de nous battre de nouveau avec des pays émergents qui produisent à des coûts 10 ou 15 fois moindres, et dont il n’appartient pas au salariat occidental d’assurer le dévellopement économique à son détriment. L’argument des rétorsions éventuelles est nul et non-avenu : la plupart sinon tous les pays du monde avec lesquels nous commerçons, hors l’espace européen, pratique d’ores et déjà du protectionnisme parfois à grande échelle (Corée du sud, Chine, Etats-Unis, Russie etc...).
Là encore pas le moindre mot dans le texte qui nous est proposé. Il va sans dire qu’il n’est donc pas à la hauteur des événements et nullement capable de répondre aux défis gigantesques qui nous sont imposés.
11/01 11:06 - Jean Keim
alinea je chemine avec vous dans l’itinéraire que vous invitez à entreprendre et si nous (...)
08/01 11:00 - devphil30
C’est un cercle vicieux , la crise ou les inégalités ou qui de la poule et de (...)
07/01 19:16 - Fifi Brind_acier
Pour vous remonter un peu le moral, qui semble bien bas, voici une analyse géopolitique de (...)
07/01 18:12 - BA
L’économiste Bernard Maris a écrit le texte suivant. Ce texte a été publié dans Charlie (...)
07/01 15:19 - jjwaDal
Le peuple n’est pas prêt de reprendre son avenir en main en 2017 ou même 2050. Déjà par (...)
07/01 14:49 - Victor
Impossible d’aller au bout de ce pensum. Eh ! L’auteur, vous voulez qu’on se (...)
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