Oublié par les médias, faudrait peut-être pas exagéré ! Si cette manif’ n’a pas provoqué l’émoi des éditorialistes ni donné de thêmes particuliers à Moati, Chabot ou Calvi dans leurs émissions (nombreuses) sur le CPE, son traitement même minimaliste s’inscrit malgré tout dans une gestion de l’actualité CPE beaucoup plus large incluant : manifs contre le CPE, reportages sur les blocages illégaux des facs, manifs pour le CPE, mouvements contre le CPE et bloquages, déclarations des ministres, des syndicats, réacions des sociologues etc...

Par ailleurs, amis gauchistes, rejouissez-vous que les médias n’aient pas évoqué cette manif’ car soyez surs qu’ils n’en auraient retenu que les aspects violents : tags sur le Parlement, saccage de la guérite des plantons, saccage de la permanence UMP de Lellouche, difficultées de circulation, etc. Peut-être même que les médias dans leur grande sagesse auraient souligné le caractère illégal de cette manif ?... En effet, tout regroupement en cortège sur la voie publique sans déclaration préalable en Préfecture est interdit, ou en tout cas fortement réglementé. C’est pas qu’on soit particulièrement despotique en France, mais bon, les manifs et les grands soirs qui chantent, on a l’habitude.... Avouez que cela n’aurait pas été très vendeur auprès de la majorité modérée des français qui ne manifestent pas (ils ne sont que 60 millions, bébés compris) !

En d’autres termes, le récit des médias auraient sans doute été moins bucolique et romantique que celui de M. Pelletier. Peut-être aussi aurait-il été plus proche de la réalité, plus proche de cette extrême gauche agressive qui revendique l’action comme seul mode de fonctionnement et enterre, sous les pavés qu’elle arrache goulument, toujours un peu plus notre démocratie.

Je terminerai en posant une simple question à ceux qui taggent et « marchent » avec bonne conscience sur le Parlement - « simple » siège de la représentation nationale (vous savez, ce pour quoi on vote ? Mais si ! Cette expression indispensable de la démocratie !) - : si des « hordes » de fachos d’extrême droite faisaient la même chose que ce que vous faites, appliquaient vos méthodes pour défendre ou attaquer des réformes votées par le Parlement (le même que tout à l’heure), les soutiendriez-vous ? Si la réponse est « non », ce que j’espère, alors pourquoi continuez-vous ?... Quelle idéologie placez-vous au-dessus de la République ?

Bien à vous.