@ Taverne
L’auteur ne fait pas de contresens. L’auteur ne pense pas que « je suis Charlie » veut dire « j’aime Charlie ». Taverne serait bien inspiré de lui dire où il voit cela dans son texte.
Comme il serait bien inspiré de dire ce qui lui permet d’affirmer péremptoirement : « Ce slogan veut dire qu’il faut créer un front républicain dont le but est d’empêcher quiconque de tirer profit de la terreur. »Je suis Charlie" veut dire « je défends la civilisation, la libre
expression, je condamne la violence aveugle, je ne laisse pas les
fanatiques me dicter ma façon de vivre et de penser », etc. Taverne serait donc l’inventeur de cette idée de com géniale, le dépositaire du copyright, pour savoir avec une telle précision - contrairement à l’auteur - ce qu’il y a ou ce qu’il n’y a pas dans ce « je suis Charlie » ?
Charlie, la civilisation ? Et pourquoi pas MacCarthy, le PissChrist, Clara Morgan, Nabila et Joey Starr, pendant qu’on y est ? Charlie, la liberté d’expression ? Demandez à Siné, tiens !
« Front républicain »... Ben voyons ! On ne nous l’avez jamais faite celle-là ! D’ailleurs on voit où il mène, ce « front » là : tous les partis du système, jusqu’à l’extrême-gauche, ont été invités à la « grande manif » de dimanche... sauf le FN (et donc les 25 à 30 % de Français qui votent ou vont prochainement voter pour lui) : quelle surprise ! Ah, elle est belle, l’« union nationale » face à la violence aveugle !
« Le front « je suis Charlie » ne doit pas se fissurer... » C’est trop mignon ! Et pourquoi pas une main jaune avec écrit dessus « touche pas à mon Charlie » pendant qu’on y est ? Le front qui n’est pas prêt de se fissurer, ou plutôt le mur, c’est celui du suivisme médiatique, de la manipulation des masses, de la naïveté... voire de la bêtise.
Quand j’évoquais les « mutins de Panurge » de Philippe Murray... Je vous avais connu moins bisounours
et nettement plus lucide, Taverne !