Mark Tilly,
J’ai lu
attentivement votre message de 07 :33, et si je peux partager un certain
nombre de vos observations et conclusions, je les situe, pour ma part, dans ce
clivage *NOUS*-*EUX* et, naturellement *EUX*-*NOUS*, qui répartit les gens
lorsqu’ils sont séparés par des différences irréductibles, type ethnique ou
racial, au premier abord, religion, mœurs, us et coutumes, valeurs, ensuite.
A partir de
là, pour moi, il est évident qu’il y a des communautés qui sont faites pour
vivre réellement ensemble et d’autres qui ne le sont pas. Dans le premier cas,
la communauté d’accueil, largement majoritaire, n’intègre ni n’assimile les
nouvelles venues, largement minoritaires, elle les phagocyte en deux
générations au maximum.
Dans le
second cas, le phagocytage est tout simplement impossible. Les *NOUS* et les
*EUX* restent des *EUX* des *NOUS* de part et d’autre, parce que, contrairement
à ce que « pensent » les intellos de la gauche entonnoir, le clivage
ne signifie pas *NOUS* blancs contre *EUX* non-blancs.
Quand
Thuram, après la victoire de la France en championnat du monde de football, dit
« Venez par ici, les Blacks, qu’on fasse une photo avec la coupe »,
il n’oppose pas son *NOUS* blacks aux *EUX* non-blacks, il affirme son
appartenance à une communauté à laquelle d’autres n’appartiennent pas. Et
n’appartiendront jamais ! Pour moi, c’est tout à fait légitime. Et il n’y
a que les intégristes de l’universalisme républicain et de l’antiracisme réunis
pour s’en indigner.
Pour en
revenir à des considérations plus terre-à-terre, je voudrais ajouter qu’à mon
point de vue, le fameux vivre ensemble est une fiction, qu’il faudrait
commencer par dégonfler si on voulait aborder les problèmes avec une chance de
parvenir à des solutions effectives et réalistes.
Les musulmans, on en connaît, on en
salue, on échange trois mots, ce n’est pas ce qu’on appelle des relations. Les
vrais liens, nous les entretenons avec des gens qui boivent le coup, qui viennent
manger chez nous parce qu’ils ne craignent d’avaler de la gélatine animale, du
sang, de l’acide formique et du kirsch dans la crème anglaise, ils ne reculent
pas, horrifiés, quand le chien s’approche pour les renifler et à l’occasion, on
joue ensemble quelques euros au tiercé.
Tout cela, parce que nous sommes entre gens de même culture, habitudes,
us, moeurs, coutumes et traditions. Voilà !