Pour expliquer les attentats, il suffit de se reporter à la vie du prophète, lequel a justifié l’assassinat politique pour le bien de l’islam.
De même, faire peur, inspirer la terreur (rahbat) -dont on a tiré le mot moderne “terrorisme” (irhâb))- était la méthode que le noble modèle préconisait pour semer la panique chez les ennemis de l’islam.
La Bible contient aussi des passages qui pourraient être interprétés comme
des incitations à la violence et le Catholicisme n’est pas exempt
d’excès...
C’est vrai, mais l’Evangile et le Coran ne peuvent pas être mis sur le même
pied car ils n’ont pas les mêmes conséquences pour la société.
Ce qui ne veut pas dire qu’il faut exonérer le catholicisme de ses sanglants
dérapages, que l’on songe seulement à l’Inquisition.
Mais, c’est dans la pérennité que les conséquences varient. Entre les deux religions le statut du texte n’est pas le même. Chez les chrétiens, Dieu s’est fait homme, on parle d’incarnation et Jésus est un modèle.
Chez les musulmans, Dieu s’est fait verbe, on parle d« ’inverbation », c’est le texte qui est le modèle. Les musulmans sont victimes du poids de leurs textes qui ne peuvent plus être modifiés.
C’est ce que Derrida a appelé la « clôture des textes ».
Leurs textes contiennent des propos mortifères et de nombreux interdits...
On ne peut pas faire abstraction des textes fondateurs et on ne peut pas non plus nier leur différence.
Dans l’Evangile, Jésus a pardonné à la femme adultère, dans la Sunna elle est condamnée à la lapidation.
Reste à observer la vie dans certains pays islamiques, on se dit que les textes ont encore de beaux jours devant eux.