Je ne vois pas ce que vient faire la le fait d’être croyant ou pas mais je vais tenter une réponse.
La liberté, surtout lorsqu’elle est définie comme « toute la liberté » est en rapport avec le fantasme de toute puissance : je suis libre = je fais ce que je veux = je suis tout puissant.
Or la réalité de la société humaine est que « la liberté des uns s’arrête où commence la liberté des autres »
Ce qui veut dire que la présence de l’autre crée une limite, à ma liberté, entre moi et lui. C’est cette limite qui, en quelque sorte, permet à l’autre d’exister sans que j’empiète sur lui.
Le cas de Charlie Hebdo est symptomatique d’un problème plus vaste au sein de la société occidentale : leur philosophie qu’on pourrait résumer à cette formule « j’insulte qui je veux et je t’emmerde », c’est précisément vouloir le fantasme de la liberté sans tenir compte de la présence de l’autre et c’est précisément nier l’autre dans sa liberté. On est dans la pensée génocidaire de négation de l’autre en raison d’un fantasme de toute puissance.
je n’ai aucun complexe à le dire. pour moi, Charlie Hebdo, c’est la même merde que Drumont.
La société humaine qui est faites de sujets, dans laquelle chacun est le seul sujet entouré d’autres, fonctionne parce qu’elle organisée autour de règles, de lois, de codes qui forment les limites entre le sujet et les autres et qui permet à chacun d’avoir son propre espace de liberté sans détruire celui des autres.
Ce sont ses règles et ses limites qui mènent à la paix et elles sont transmises par l’éducation.
Pour résumer, vouloir « toute la liberté » conduit à « tuer l’autre ».