Fifi
analyse de LO en 1991, comme quoi cette instrumentalisation de l’islam, pour contrer le communisme ou tout ce qui pouvait s’en inspirer, genre socialisme arabe, ne date pas d’hier. Ce qui se passe aujourd’hui n’est que le prolongement de la guerre froide et du maccarthysme qui se poursuivent autrement
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Les intégrismes religieux, instruments de la réaction politique
Texte intégral de l’exposé n°43 du 1er février 1991
Les puissances occidentales n’ont d’ailleurs pas vu d’un mauvais
oeil le développement des mouvements islamistes. Elles espéraient s’en
servir comme d’un contrepoids à l’influence des pro-soviétiques et comme
un frein aux luttes sociales.
L’un des chefs de la CIA au Moyen-Orient, Copland *, révéla dans son livre le Jeu des Nations qu’à
partir des années cinquante la CIA encourageait les Frères Musulmans
pour contrer l’influence communiste en Egypte. Et, toujours selon lui,
ce phénomène s’est ultérieurement accentué. Quant à Giscard
d’Estaing, il avait, au moins en 1980, une petite tendresse pour
l’islam, qu’il expliquait en ces termes à l’un des membres de son
cabinet : « Pour combattre le communisme nous devons lui opposer un
idéologie. A l’Ouest, nous n’avons rien. C’est pourquoi nous devons
appuyer l’islam » .
http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/les-integrismes-religieux
* Miles Copeland The Game of Nations : The Amorality of Power Politics (1970) - « Le Jeu des nations –L’immoralité du pouvoir public » - l’Américain Miles Copeland
avait certes conscience de lancer une bombe. Un diplomate qui avait lu
son manuscrit lui avait reproché de révéler « un tas d’informations
qu’il aurait mieux valu oublier », et de ternir l’idée que les
Américains se faisaient de leur gouvernement. C’est ainsi que ce livre
fut édité en Grande-Bretagne et non aux Etats-Unis. Spécialiste des
questions arabes au département d’Etat, Miles Copeland a tenu, à
Washington, de 1955 à 1957, le rôle de Nasser dans ce « jeu des
nations » dont il nous explique les règles. [...]