@ Tictac
"Vivre en société, c’est aussi des concessions quand l’intérêt du plus
grand nombre, finalement, ne heurte que très peu celui du plus petit
nombre.«
Non, dans la République, c’est l’interêt général qui prime et cet interêt général, c’est le Peuple (ie les valeurs contenues dans la DDHC 1789).
Pour éclairer :
»Article 34. - Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de
ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque
le corps social est opprimé.
« [DDHC 1793] »
C’est étrange ce que vous dites car justement beaucoup réclament que la France devienne une démocratie comme les autres, ie ce que l’on appelle la socialdémocratie, où le nombre l’emporte.
Je ne penche pas pour l’anarchie au sens où vous l’entendez (chaos ? libertarisme ?). Le but de l’idéal dit français est d’aboutir à l’individu souverain ; l’Etat n’est théoriquement qu’une étape intermédiaire, chargé de garantir le pacte social (le contrat qui lie les individus entre eux), en attendant ; dès l’instant où l’individu souverain serait, il n’y aurait plus besoin d’Etat, car il n’y aurait plus besoin de garantir.
Voilà ce que nos prédecesseurs ont cogité et qui me semble fabuleux. C’est chimérique, peut-être ; mais il me plait de voir là une belle idée.
Ainsi, je ne me revendique pas des lois, celles-ci peuvent être légales mais illégitimes mais je me revendique de la Loi.
Je remets en question le fait de faire de victimes nationales (sic) ces personnes car à mon sens, elles ne cherchaient pas la Fraternité ou la Concorde. Sous le couvert commode et élastique de la liberté d’expression, elles divisaient et à titre personnel, je ne m’identifie à aucune communauté, seulement à la République qui est une. C’est aussi simple que cela. Après, comme je vous l’ai dit, libre à vous d’effectuer une minute de silence. Que je la respecte en ne la troublant pas est simplement du savoir vivre. Mais de là à exiger de chacun de se déclarer, c’est non pour les raisons que je viens de vous exposer.
Remarquez aussi qu’il y a des précédents. Il faudrait peut-être réfléchir au traitement de la chose entre ce temps et maintenant.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_1995_en_France
Je vous fait noter enfin qu’au départ il n’était nullement question d’honorer des individus particuliers (les morts) mais de défendre la liberté d’expression, nos valeurs humanistes. Vous n’avez qu’à lire dans les posts qui précèdent comment cela dérive pour en arriver à une chose comme le respect dû aux morts (le particulier) qui n’est pas autre chose qu’une accusation de blasphème très religieuse au fond.