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Commentaire de Hervé Hum

sur Génocide rwandais et pouvoir victimaire


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Hervé Hum Hervé Hum 15 janvier 2015 16:20

C’est intéressant ce que vous écrivez.
 
toutefois, il me semble que vous n’évitez pas l’amalgame et ce, malgré le fait que votre article porte dessus.

Vous écrivez la chose suivante « le sacrifice de soi délibéré sous les coups d’un bourreau qu’on aura soi‑même fabriqué »

Je ne considère pas que sacrifier quelqu’un d’autre que soi même peut s’appeler « sacrifice de soi ». Certes, vous le considérez sous l’angle d’un peuple, mais même là, on ne peut parler du sacrifice de soi, sinon d’une partie d’un peuple au profit d’une élite. Chose qui est la règle des sociétés depuis la colonisation de la terre. Qu’ils soient sacrifié sur le champ de bataille ou dans les mines à charbon.

Ce que vous écrivez, consiste à admettre l’idée qu’une personne puisse réclamer la propriété d’un peuple entier. Dans ce cas là, le mot sacrifice est impropre et tend à cacher la réalité toute cru qu’est celle de l’exploitation d’une population pour son profit personnel.

Comprendre que dans le rite sacrificiel moderne, le sacrifié est considéré comme quantité négligeable, elle sert bien à permettre au sacrificateur de tirer profit du sacrifice. Qui n’est autre que l’exploitation d’autrui où la mort est l’exploitation ultime.

On ne peut en aucune manière parler de « sacrifice de soi délibéré », c’est un insulte à la dignité humaine, mais de l’exploitation pure et dure de la vie d’autrui.

Ce qui nous fait retomber systématiquement dans la lutte entre l’exploiteur et l’exploité.


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