Ce qui gêne les
égalitaristes (comme d’ailleurs les libéraux) dans la
représentation pyramidale de notre société, depuis qu’elle
existe, c’est tout simplement qu’elle frappe de nullité, autant les
utopies qui promettent l’éradication des inégalités sociales –
niant ce faisant la condition humaine dans ce qu’elle a de plus fatal
–, que la promesse de ceux qui voient dans ces mêmes inégalités
les marches conduisant aux félicités d’un progrès sans fin
Ni les uns ni les
autres n’apprécient que soit dénoncé leur intérêt objectif pour la base
d’une pyramide sociale atrophiée représentant, pour les uns un
électorat toujours plus nombreux et pour les autres un réservoir de
main d’œuvre au service de leurs ambitions.
La pyramide sociale
à pourtant ceci de remarquable que comme dans toute pyramide, sa
base est plus volumineuse que son sommet et réciproquement ; ce
qui signifie, puisqu’elle résulte de l’empilement des catégories
sociales, que celles qui occupent sa base ont toujours été, sont et
seront toujours plus nombreuses que celles qui logent à son sommet.
Il en est, en
matière de représentation de la société, comme de ces mots dont
certains croient qu’il suffirait de les exclure des dictionnaires
pour éradiquer les maux qu’ils désignent. Suffirait-il de
remplacer la pyramide par une autre figure pour supprimer les
inégalités sociale dont elle est l’illustration ? Ce n’est
pas en tout cas le meilleur moyen de traiter de nos problèmes
sociaux que de refuser de les voir tels qu’ils sont, c’est à dire
fondamentalement d’ordre structurel et démographique.
Pathétiquement,
tous ceux qui voudraient qu’il en soit autrement ; nient le
caractère représentatif de la pyramide, dans sa permanence, son
universalité et une simplicité qui en fait une représentation
frappante de vérité et d’évidence.
Nombreux sont ceux
qui.tentent de lui substituer les figures les plus diverses, mais pourquoi fhaire simple quand on peut faire compliqué.
Il est difficile,
voire impossible, à des idéologues privés de curiosité par leurs
doctrines , de concevoir la pyramide sociale pour ce qu’elle est,
c’est à dire un empilement de ceux qui l’occupent, depuis les
plus pauvres, indistinctement dénués de tout à sa base, jusqu’aux
plus riches, que différencient leurs niveaux de richesse et au plus
riche d’entre eux à sont apex.
Quand vous aurez le
temps, dites-nous en un peu plus au sujet de votre organisation
sphérique de la société et de sa représentation.
NB - Il est bon de
préciser que le terme de richesse peut ne pas s’appliquer
exclusivement à la richesse matérielle mais à tous types de
richesses (intellectuelle, morale, artistique, etc. )