Le sens du sacré ! Autrement dit celui de la tragédie et du sacrifice...
Il faut avoir aimé Nietzsche, pour ne pas aimer la prétention de notre époque ; il faut avoir compris Tocqueville pour saisir ce que la démocratie porte en elle, et en contradiction ou en conséquence de sa liberté, de médiocrité, de conformisme, de suffisante insuffisance.
La liberté d’expression... dit tout et ne dit rien. Le droit de s’exprimer sur tout et de toutes manières, suppose l’honneur de ce droit. Mais l’impunité pour tout ce qui exprimé EST la véritable demande ., A l’exclusion de ce qu’interdit le législateur. Pas d’expression sur les homosexuels autre que flatteuses, ni sur les magistrats, etc....Pas de diffamation non plus...La demande est que cette expression ne soit que verbale, écrite ou imagée. C’est à dire que l’on contestent à d’autre le droit de répliquer autrement que par ces moyens....sans tenir compte du fait que le droit de réponse n’est pas équitable ! Il faut avoir suivi quelques dossiers médiatisés sur le décès de consommateurs d’un Quick Burger pour s’apercevoir que personne ne connait la suite de l’histoire...qui dit le contraire de tout ce que disaient nos vertueux journalistes dans des fracas verbaux et imagés laissant penser qu’on pouvait mourir dans ces magasins d’avoir mangé on ne sait quoi ! ET LE DROIT DE REPONSE ? Les subtilités juridiques que l’on estime, ne fait cependant pas considérer la distinction entre des expressions de faits ( mediapart et Cahuzac), de jugements ( votre réflexion) ou d’injures.
Or s’il y a bien une possibilité d’expression pour tout un chacun, il y a également une différence de moyens dans cette expression et en particulier un évitement des grands médias, à caresser autrement que dans le sens du poil. La vigueur de notre démocratie est telle que les rapports de la cour des comptes, les suites à donner et les sanctions qui devraient en suivre n’intéressent plus grand monde, ce qui montre tout l’intérêt pratique de cette liberté d’expression ! Mais me dira-t-on grâce à une manifestation de rue la république se redresse de ses vices ?
Créon le juste, par ses lois et sa police et son armé, assure ce peuple moderne qu’il n’ y d’autres sacrés que celui de sa république et de ses institutions. La prolifération de ses lois apportera solutions à tout problème. Le droit de passer en sécurité sur un passage clouté...sauf que le degré de puissance d’une automobile n’est pas celui d’un piéton !
Un pays sans exemplarité, n’aura jamais assez de lois pour que ses citoyens se tiennent. Il restera toujours une Antigone qui prétendra enterrer le cadavre de son frère, parce que pour elle c’est sacré. Il faut être bien présomptueux pour vouloir détruire le sacré d’un autre homme ( surtout quand son sacré ne vous nuit en rien), a moins d’avoir en soi même tant de sublime et d’exemplarité que l’autre ait comme une envie de vous imiter.
En tout cas, la fureur aveugle de ceux qui n’ont pas parlé, aurait bien valu qu’on leur donna la parole à supposer qu’ils aient quelque chose à dire. Les « paroles sont des pierres » disaient-on en Sicile. Entre le sage et le simple qui reçoit une injure, il y a tant de répliques différentes.
Le fait même que le mot injure soit devenu vide de sens dans notre société tant il est banal nous entraînerait sur la pente ...de l’injure, permettant d’envisager des citoyens canailles !
Le mot « terrorisme » mériterait une longue digression, surtout quand on a vécu dans un pays ou existait une police politique...mais on a les terreurs qu’on peut, à défaut d’avoir des criminels haineux.
Mais le monde est fait de gens qui parlent, qui parlent de tout...et de rien.
Merci pour votre article qui a la vertu exemplaire d’être courageux