Si je parle de cette centrale en Italie,
c’est pour amener le sujet sur l’hydrogène qui est perçu par en bon nombre de
personnes comme le carburant du futur pour la production d’électricité, car
celui-ci cumule les avantages d’être renouvelable, non polluant et stockable.
Malheureusement, l’hydrogène n’est
pas une source directe d’énergie ; il doit d’abord être produit. Pour l’instant,
la grande quantité d’hydrogène produit, l’est en tant que sous-produit d’autres
transformations de produits comme le raffinage de produit pétrolier ou la gazéification
du charbon. C’est cet hydrogène qui est employé dans la centrale de Marghera.
Actuellement, beaucoup de chercheurs
se penchent sur la question : comment produire de l’hydrogène dans le cadre
d’une utilisation commerciale, c’est-à-dire à grande échelle, avec une forte
productivité, un faible coût de revient, de manière durable et sans impacter
négativement l’environnement ?
Outre l’électrolyse de l’eau qui
reste encore très énergivore, des recherches plus marginales mais néanmoins
plus prometteuses sont faites sur « la photosynthèse artificielle »
pour synthétiser de l’hydrogène à partir de feuilles artificielles basées sur
la technologie des cellules photoélectrochimiques. Ou encore la production
directe à partir de la biomasse. En effet certaines bactéries et micro-algues
semblent avoir la capacité de produire de l’hydrogène sous l’action de la
lumière. Cette technique serait idéale pour la production d’énergie
« verte » à partir de sources quasi-inépuisables : l’eau et la lumière.
Il y a aussi par réaction thermique solaire en concentrant la lumière du soleil,
à la manière d’un four solaire.
Si on veut se servir de l’hydrogène
comme carburant du futur on doit axer nos recherches sur un moyen de produire
ce gaz de manière économique et en utilisant des énergies renouvelables. C’est je
pense l’enjeu énergétique des prochaines années.