Je ne « crois » pas en la morale naturelle, je la constate ! La morale naturelle, c’est aussi simple que l’instinct de survie (survie personnelle et survie du groupe), aussi simple que le bon sens !
Je constate que j’ai envie de vivre, et donc que je n’ai pas envie de subir de violence, quand bien même je la mériterais.
Je constate que si je suis violent, j’entraîne le plus souvent une réaction violente en réponse, et donc que ma propre violence m’est désagréable.
Je constate que les sociétés violentes s’autodétruisent, et donc que seules les sociétés qui ont maîtrisé leur violence ont survécu depuis la nuit des temps (merci à René Girard de m’avoir ouvert les yeux là dessus).
Je constate que la violence la plus insupportable est celle qui s’exerce sur les personnes vulnérables, enfants, personnes âgées, minorités, qui ne peuvent pas se défendre.
De là découlent des comportements moraux naturels, communs à toute l’humanité. Bien sûr les constructions sociales et culturelles peuvent aller contre ces comportements. Mais alors, il faut à chaque fois aller contre la voix de sa conscience, qui dicte la morale naturelle.
Reste ma question, à laquelle j’ai répondu pour ma part dans
mon livre (cf. mon profil), et que j’estime tout musulman devrait se poser en son âme et conscience : comment être sur et certain que les commandements de violence de l’islam, si contraires à la morale naturelle, émanent effectivement de la volonté de Dieu ? Pourquoi Dieu nous aurait-il dotés de cette morale naturelle si c’est pour la transgresser par ses commandements ? Comment être sur que Coran et tradition, si elles émanent de Dieu (Coran = parole de Dieu, tradition = imitation de Mahomet, inspiré par Dieu), n’ont JAMAIS été manipulés par des gens pour qui il était facile de le faire pour en tirer un profit - comme par exemple les califes, les chefs religieux, les chefs politiques ?
Que les savants musulmans aient codifié et interprété ces commandements violents, je le constate bien (l’Eglise a aussi sa doctrine de la guerre juste). Mais là n’est pas la pointe de ma question : sur un sujet aussi sensible que la connaissance de la volonté de Dieu, le risque de manipulation est tellement élevé qu’il appelle à la plus grande des méfiances vis à vis de l’état actuel du Coran et de la tradition.