Vous montrez avec plein d’exemples, sur lesquels il n’y a pas a discuter, que la violence a un réel pouvoir de destruction qui n’est pas tolérable. Je suis d’accord avec ça.
Mais je crois qu’ainsi vous ne rendez pas justice à la violence : quand vous tuez un animal pour le manger ou pour utiliser sa peau, vous commettez un acte de violence. Quand vous enfermez quelqu’un en prison, vous commettez un acte de violence. Quand vous éduquez un enfant, vous exercez une violence. Des personnages comme Roland à Ronceveau, le chevalier Baillard, Jeanne d’Arc et plein d’autres, sont des héros de la nation Française qui ont exercé la violence. Les résistants qui se battaient contre les allemands également.
Vous voyez que de dire que la violence s’identifie au mal est une absurdité. Le « bon sens » même nous le montre.
Cette identification au mal de la violence est une absurdité qui découle de l’absurdité de la croyance Chrétienne en un Dieu Bien Suprême. Vous croyez en ce genre de chose , et c’est bien légitime, mais moi je pense que c’est une absurdité contraire à la raison et au bon sens.
Maintenant pour répondre à votre question, il faut d’abord savoir ce que dit l’Islam sur la violence prescrite par Dieu.
Il y a deux niveaux de réponse : le première sur la question de l’expansion de l’Islam au moyen de l’épée : les premiers musulmans croyaient que la victoire était la preuve, que cette expansion était le fruit de la volonté divine. Les musulmans suivants en ont conclu que les victoires ayant cessées prouvaient que la Volonté Divine d’expansion de l’Islam était close. Cette période était terminée et qu’il n’y avait pas lieu d’y revenir.
La deuxième est celle de la légitimité de la violence dans la vie de la société musulmane. Là les musulmans répondent en distinguant ce qui dégrade, ce qui détruit, en un mot ce qui s’oppose à la volonté créatrice de Dieu. la guerre d’agression est alors une violence illégitime et inacceptable.
Par contre, lorsqu’il s’agit de protéger, de défendre mais aussi de punir, alors la violence devient légitime et acceptable.
Le prophète Mohammed est saint au même titre que Jeanne d’Arc, parce qu’il a défendu sa terre, sa communauté, sa patrie.
Mais il a su également protéger le faible (c’est l’esprit chevaleresque : la véritable force est celle qui protège) et accueillir le repentir.
Un exemple pour le monde est celle du grand saint musulman l’Emir Abd El Kader qui combattit les Français en Algérie et qui protégea les chrétiens à Damas.
Deux actions qu’il mena au nom de l’Islam et du Coran.