Le problème est bien mahomet comme modèle, comme guide spirituel !
La biographie de Mahomet d’Ibn Ishâq relate nombre d’épisodes où l’on constate que la sensiblerie n’était pas de mise quand il s’agissait de lutter contre les ennemis de l’Islam.
Le meurtre politique est considéré comme une campagne militaire.
Ces premières biographies du Prophète, celle d’Ibn Ishâq ou d’Ibn Hicham, ne se sentaient nullement gênées de rapporter les épisodes où le Prophète avait fait couler le sang.
Mais les biographies « islamiques » modernes, ceci depuis 1950 avec des Égyptiens comme Haykal, ’Aqqad, sont conscientes du regard occidental, les biographes étant eux-mêmes des intellectuels musulmans occidentalisés.
Alors ces derniers cherchent à justifier le comportement politique du Prophète, reprenant à chaque fois le jugement de Lamartine qui place Mahomet au-dessus des grands hommes de l’humanité.
Même des biographes musulmans qui écrivent au XXIe siècle, comme le Libanais Salah Stétié, se sentent encore obligés de présenter une biographie acceptable pour un regard occidental, en gommant ou en atténuant les assassinats politiques ordonnés ou du moins encouragés par leur prophète !
Mahomet se heurte, dans l’inconscient collectif non musulman, à Jésus, chaste et non violent.
L’imaginaire occidental est dans l’impossibilité d’associer la spiritualité à des images de violence, de vengeance, de sensualité.
L’exemple d’un Mahatma Gandhi ou celui d’un Dalaï Lama sont valorisés par l’Occident parce qu’ils incarnent une spiritualité universelle qui privilégie la non-violence et la compassion.
Mahomet aura toujours beaucoup de mal à être considéré par les non-musulmans comme un authentique homme de Dieu.