C’est justement dans les idées qu’on a échoué, dans ces idées qui auraient dû affluer dans la vie humaine, dans la vie sociale, pour permettre de franchir cet abîme. C’est déjà une particularité de cette vie spirituelle moderne, que l’on a tant prisée, qu’elle soit devenue de plus en plus étrangère à la vraie vie réelle. L’individu poursuit toujours cette vie qui l’entoure immédiatement. Pour de larges milieux, ils ne se retrouvaient plus dans notre vie spirituelle, dans nos établissement d’enseignement, et ainsi de suite. Des exemples du genre, qui pourraient être fournis à partir des points de vue les plus variés, ne se comptent pas par dizaines, mais par centaines et plus. Au début du siècle, un conseiller du gouvernement, le conseiller Kolb, a pris son destin en mains d’une manière singulière. Je mentionne volontiers ce Kolb, ce conseiller du gouvernement, car c’est tout à son honneur cette façon qu’il a eue de prendre son destin en main, et parce que je n’ai à ce propos aucun besoin de dire d’une quelconque manière quelque chose de dommageable à son sujet, ce que je ne fais pas volontiers. En un clin d’oeil, Kolb a provoqué quelque chose dans sa vie que peu d’autres conseillers du gouvernement font. Les autres se laissent le plus souvent mettre à la retraite, quand ils ne veulent plus assurer leur service ; lui, par contre se congédia lui-même, quitta sa fonction, émigra en Amérique et s’y fit embaucher comme travailleur ordinaire, d’abord dans une brasserie, puis dans une fabrique de bicyclettes. À partir des expériences que traversa ce conseiller du gouvernement, il rédigea ensuite un livre : « Travailleur en Amérique ». Dans cet ouvrage, on tombe sur une phrase remarquable qui dit à peu près ceci : « Lorsque autrefois je rencontrai un homme qui ne travaillait pas, moi, je disais : « Pourquoi ce gueux ne travaille-t-il pas ? ». À présent, je suis autrement informé. Et à présent, je sais aussi beaucoup d’autres choses ; à présent, je sais que même la plus horrible activité dans les bureaux d’étude fait encore un bon effet. » C’est là un aveu qui caractérise profondément les rapports sociaux de l’époque. Un homme qui est sorti de notre vie spirituelle, à qui on avait confié le sort des hommes pendant de nombreuses années, — pendant autant d’années qui furent nécessaires pour produire un conseiller du gouvernement —, cet homme ne connaissait en effet rien au travail humain, c’est-à-dire, qu’ils ne connaissait rien de la vie humaine. Il dut d’abord provoquer lui-même un tournant dans sa propre destinée, pour apprendre quelque chose de la vie, qu’il était censé gouverner et dans laquelle il devait être efficace en tant que membre des classes dirigeantes. Il dut d’abord, pour savoir à quoi s’en tenir de cette vie-là, se faire embaucher comme ouvrier et il en vint ensuite à de toutes autres conceptions de la vie. ...)
, vous aurait de ce fait, le véritable motif de mon intervenions et non votre interprétation sommaire d’un jugement sommaire qui se débarrasser de question gênante, sous prétexte de ses pré-requis et de ses préjuger théoriques sur la question !
25/01 22:38 - elpepe
@Fifi Bonjour oui je connaissais cet aspect de la décision des Suisses, la décrue de (...)
25/01 17:00 - zygzornifle
L’euro devient enfin le levier tant attendu de la croissance économique......Plutôt de la (...)
25/01 11:16 - soi même
C’est justement dans les idées qu’on a échoué, dans ces idées qui auraient dû (...)
25/01 11:15 - soi même
Ce n’est pas « les invariants de l’extrême droite ». que je tien à exposé là, mis à (...)
25/01 09:27 - Laulau
Des cours d’économie ? Donné par qui ? L’économie n’est pas une science que (...)
25/01 08:06 - Gérard Dahan
@ Soi même : Une très longue citation... Je constate que vous vous appuyez dans vos analyses (...)
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération