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Commentaire de Philippe VERGNES

sur Génocide rwandais et schéma auto-victimaire


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Philippe VERGNES 28 janvier 2015 00:13

Bonsoir LLS,


Qu’ai-je donc pu dire (écrire) de vous qui vous offense tant ?

Que votre réceptivité est étriquée ? smiley smiley smiley (Juste après vous avoir déclaré que chacun voit SA vérité en fonction de SA propre réceptivité ? Si j’ai pris soin d’apposer des smileys à cette phrase, c’est bien en raison de sa réflexivité. Je me foutais tout autant de votre gueule que de la mienne... et je me foutais d’autant plus de la votre qu’il était d’avance certain que vous ne comprendriez pas l’allusion. Problème de réceptivité ? N’est-ce pas vous qui me parliez tantôt de posture défensive ?) smiley

Maintenant, quel autre ad hominen voyez-vous ? Je serais bien curieux de savoir, parce que si vous faîtes allusion à ma déclaration concernant votre ignorance des travaux de Racamier, ce n’est pas proférer une attaque à la personne que de dire la vérité : à savoir que vous n’avez jamais étudié ses travaux ou, mais ce serait pire donc je n’y pense pas : vous ne les avez absolument pas compris. Dès lors quel est donc ce respect que vous prétendez lui tenir si ce n’est un respect de « façade » ?

Sur le fait, que je puisse dire que ce que vous êtes venu chercher ici ce n’est uniquement l’approbation de vos commentateurs pour confirmer votre « supposé » schéma auto-victimaire, c’est très simple, vous n’avez qu’à relire le fil de commentaire, je vous ai plusieurs fois demandé si oui ou non votre schéma avait une visée universaliste, car c’est ce que laisse entendre votre conclusion bancale (j’en ai expliqué les raisons dans mon précédent post). Vous n’y avez pas répondu, dès lors, j’en déduis que c’est là bel et bien votre objectif, d’où ma contestation que j’ai formulée à plusieurs reprises : NON, votre schéma auto-victimaire ne peut en aucun cas avoir une telle prétention.

A ce titre, votre conclusion procède à une généralisation qui mélange beaucoup de genres. La posture de la victime en elle-même n’a absolument rien de diabolique. Elle ne le devient que DANS et SOUS certaines conditions que vous ne distinguez nullement entretenant de fait une terrible confusion pour les véritables victimes (qui, si vous aviez cherché à définir correctement ce terme, vous auriez probablement été amené à comprendre que, DE NOS JOURS, les faibles, les opprimés, les méprisés SONT DES VICTIMES. De fait, vous demandez de ne pas s’identifier à des victimes... en s’identifiant à des victimes. Vous saisissez ???

Sur le fait que j’élude votre demande concernant une définition « officielle » de la paranoïa : d’une, les références communiquées que vous aviez vous-même demandées sont assez explicites. Vous doutiez qu’il existe un auteur qui puisse établir un tel critère, je vous le trouve. Vous remettez en question sa position, ce qui est tout à fait normal, car c’est ainsi qu’avance la connaissance, sauf que pour remettre en cause la position d’un auteur encore faut-il la connaître ET ARGUMENTER. Et c’est là que le bât blesse. Etant incapable de réfuter la position de Racamier qui inclut dans ses vignettes cliniques sur la paranoïa votre schéma auto-victimaire, vous préférez m’attribuer cette incapacité. Et c’est moi qui projette ??? smiley smiley smiley

Concernant la question du pervers moral, si dans un premier temps j’ai pu laisser entendre que votre schéma auto-victimaire relevait de la paranoïa, ce n’était que pour vous donner un indice vis-à-vis de vos prétentions « universalistes » (encore une fois, cf. votre conclusion). J’ai pourtant bien précisé par la suite que votre schéma auto-victimaire « ne s’entend et ne se comprend que comme l’une des nombreuses stratégies manipulatoires que l’on retrouve dans certaines paranoïas et certaines perversions », j’ai aussi usé de l’image de l’épice pour vous préciser cela. Dès lors, comment pouvez-vous dire que votre schéma auto-victimaire est pour moi un critère définissant à lui seul la paranoïa ??? smiley

Ma phrase ci-dessus et cette image ne sont pas assez claires ???

Sur votre dernier message :

« Que voulez-vous dire ? Que le schéma auto-victimaire est l’unique stratégie des pervers moraux ? »

Décidément, c’est une obsession. Mon premier message faisait avant tout référence à vos propres critiques qui peuvent également s’appliquer à votre texte ci-dessus. Le problème de la paranoïa dans ce commentaire n’était qu’un indice, mais comme vous vous y êtes focalisé, j’ai été amené à préciser. Cependant, vous restez toujours bloqué au même stade. Si nous n’avançons pas, vous devriez vous interroger sur les raisons pour lesquelles vous tournez en boucle autour de ce premier message dont le fond était bel et bien votre position « généraliste ». smiley

« Si c’est le cas, eh bien merci de montrer ainsi la pertinence du schéma auto-victimaire et sa terrible efficacité. »

Est-ce moi qui en nie la pertinence ? Vous devez m’avoir mal lu. J’y souhaite un cadre que vous ne définissez pas ou très mal, car il dépasse celui de la seule anthropologie comme en atteste votre conclusion.

« Mais j’espère que vous êtes conscient que, pour autant, la perversion morale ne peut prétendre à l’exclusivité sur le schéma auto-victimaire. »

Cela reste à démontrer mon cher LLS... cela reste à démontrer. Un argument et un ou des exemples seraient ici les bienvenus. Ce dont je suis surtout conscient, c’est que de toute évidence vous ignorez quels sont les modes de transport et les mécanismes de propagation de la perversion morale. Autrement, vous ne seriez pas aussi sûr de vous.

« Sans être « universel », il est plus vaste que cela, il est « anthropologique ». »

Ben afin, vous répondez à ma question. Donc, je peux confirmer par là que votre conclusion est plus que maladroite, car elle omet de distinguer les « vraies » victimes des « fausses ». L’exemple du harcèlement est à ce titre éloquent puisque si l’on vous suit dans votre conclusion, il ne faudrait pas s’identifier aux personnes qui en ont souffert... tout en s’y identifiant = injonction paradoxale. Capiche ???

Sur le fait qu’il soit anthropologique, je vous ferais remarquer que la paranoïa et la perversion peuvent également s’entendre ainsi. Mieux encore : elles sont transgénérationnelles et votre schéma auto-victimaire les accompagne depuis la naissance de l’humanité. smiley !!!

« Je me dis que c’est cela qui doit vous déranger. »

J’ai pourtant dit et re-dit et re-re-dit ce qui me dérangeait dans votre schéma auto-victimaire et la conclusion de votre article. Vous venez juste d’y répondre. Et c’est sur moi que vous faîtes retomber la responsabilité du fait que l’on n’avance pas ??? Sur ce coup là et pour la suite de votre message, je vous laisse à vos propres projections. Vilain garçon ! smiley

J’en termine par votre insistance à demander une définition « officielle » qui fasse « autorité » sur la paranoïa : je reste « médusé » par une telle demande qui, si elle ne venait pas d’un psy pourrait paraître anodine. Citez-moi une seule définition sur l’un des onze troubles de la personnalité présentés dans le DSM-IV (dont 5 ont disparu dans la nouvelle version) qui fasse autorité dans le milieu psy. Ensuite, interrogez-vous sur ce qu’est une injonction paradoxale. Peut-être alors comprendrez-vous les raisons qui me poussent à éluder la question. (Pour laquelle je ne me suis toutefois pas dérobé, malgré vos déclarations, mais il n’est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.)

Maintenant, compte tenu du fait que la paranoïa fait partie du champ des psychoses, jeter un coup d’œil sur cette liste des principaux travaux qui ont été faits sur cette « pathologie » et revenez me dire que Racamier ne fait pas autorité sur la question : Répertoire bibliographique 1924-1985 sur les travaux psychanalytiques de langue française sur les psychoses et le processus associés.

Si tel est le cas, ne venez pas pleurer pour des pointes de sarcasmes de ma part que vous prenez pour des ad hominen (une posture auto-victimaire peut-être ???). smiley

Autre question importante celle-ci, puisque t’elle est en fait la position que je défends et que je vous ai cité un auteur qui admet le critère d’une position auto-victimaire comme faisant partie du champ de la paranoïa et/ou de la perversion, chose dont vous doutiez, citer moi un exemple où votre schéma ne relèverait pas d’une perversité (perversion morale) ? Voilà ce qui aurait fait avancer les choses depuis le début. Personnellement, je n’en vois pas et l’exemple principal du président rwandais que vous développez dans votre article plaide plutôt en faveur de ma thèse que de la vôtre. Tout comme votre exemple du pervers moral harceleur. Donc la question se pose bien de savoir s’il existe d’autres cas où ce schéma auto-victimaire apparaît sans être sous-tendu par une perversion morale. J’ai beau chercher, je n’en vois pas. Mais vous, vous devez probablement en voir puisque vous affirmez, sans le démontrer, que le schéma auto-victimaire ne se retrouve pas seulement dans la sphère du pervers moral. Alors pour l’heure, mystère...

Suite au prochain épisode ! :->

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