La question a été directement posée par Claude Askolovitch à Nicolas Dupont-Aignan, qui y a répondu sans ambage : lui est prêt, si les circonstances l’exigent (enfin surtout le permette), à s’allier au Front de Gauche pour renverser la table, à l’instar des Grecs indépendants et de Syriza.
Voici le lien vers la vidéo, http://www.itele.fr/chroniques/invite-claude-askolovitch/nicolas-dupont-aignan-jaimerais-quon-tire-les-lecons-de-la-grece-109156
Il l’a également dit sur RMC http://lelab.europe1.fr/Nicolas-Dupont-Aignan-pret-a-s-allier-avec-le-front-de-Gauche-et-Jean-Luc-Melenchon-si-c-est-pour-sauver-la-France-20626
Ceci étant dit, l’union des souverainistes de droite et de gauche n’est pas d’actualité en France.
Militant de Debout la France, je pense que c’est en premier lieu en raison du sectarisme d’une partie (que j’aimerais voir minoritaire) de l’extrême gauche. J’ai eu une fois l’occasion de discuter avec non pas un cadre mais un militant très formé politiquement du Front de Gauche : s’il était relativement bienveillant envers NDA et notre parti, il repoussait avec horreur toute idée d’alliance, même de circonstances...
La deuxième raison, c’est l’opportunisme électoraliste de la « gauche souverainiste » : ainsi des manoeuvres du MRC, qui a quasiment disparu de la circulation à la suite de ses compromissions avec le PS ou encore des prétentions complètement hors de propos de Jean-Pierre Chevènement qui ont fait échoué les discussions entre lui et Nicolas Dupont-Aignan lors des dernières européennes.
Mais sur le fond, l’une des raisons de cette division tient largement à l’absence de clarté de la gauche souverainiste sur la question européenne. Sur les institutions européennes, Parti de Gauche, communistes, DLF et FN proposent tous une réforme, dans un sens moins libéral (aspects accentués par les partis de gauche) et respectueux de la souveraineté des peuples (aspect acccentué par DLF et le FN). Mais seuls FN et DLF sont cohérents en dénonçant l’euro et exigeant sa sortie.
En effet, pour redevenir compétitive face à l’Allemagne, la Grèce a deux choix : soit dévaluer sa monnaie, soit diminuer les salaires. Dernière alternative : renoncer à la compétitivité et vivre à crédit, voie qu’apparemment Syriza entend emprunter. Très bien, ce sera possible pour la Grèce, mais pas pour la France (qui heureusement bénéficie d’une situation économique bien plus favorable).
Bien à vous,
Tythan