J’aurais du utiliser prétexte plutôt que mobile...
Dans Esther (grec), il faut lire le décret d’extermination des juifs par Assuérus (écrit par Haman)
qui déclare :
« Je suis à la tête de nombreuses nations
et ma puissance s’étend sur la terre entière. Pourtant je ne veux pas me
laisser emporter par l’orgueil du pouvoir, mais je veux gouverner
toujours avec modération et bonté. De cette façon je pourrai offrir en
tout temps à mes sujets une vie à l’abri des bouleversements, établir
dans mon empire les bienfaits de la civilisation, y assurer la libre
circulation des gens d’une frontière à l’autre et y entretenir la paix à
laquelle tous les êtres humains aspirent.
et qui finit par :
C’est pourquoi j’ordonne d’exterminer sans exception tous ceux qui ...
voir encore Chomsky :
…, le pouvoir se présente toujours comme
altruiste, désintéressé, généreux. Dans les années 1930, les règles de la
propagande nazie consistaient, par exemple, à choisir des mots simples, à les
répéter sans relâche, et à les associer à des émotions, des sentiments, des
craintes. Quand Hitler a envahi les Sudètes [en 1938], ce fut en invoquant les
objectifs les plus nobles et charitables, la nécessité d’une
« intervention humanitaire » pour empêcher le « nettoyage
ethnique » subi par les germanophones, et pour permettre que chacun puisse
vivre sous l’« aile protectrice » de l’Allemagne, avec le soutien de
la puissance la plus en avance du monde dans le domaine des arts et de la
culture.
Le fait est que le narcissique est un idéaliste. idéaliste de lui-même.
Donc quand il commence à faire le mal, pour que son image narcissique ne soit pas écornée, il doit l’enrober dans de belles paroles qui vont le mettre en valeur lui : il agit d’abord pour le bien de l’humanité. quand même. merde.
BHL en est l’illustration ultime.