Plaisanterie à part, qu’est-ce qui vous dérange dans cette identitification du victimaire en tant que mobile du bourreau ?
Non. il n’y a rien qui me dérange.
Simplement je comprends bien qu’il est beaucoup plus facile de vivre dans un monde où le bien est clairement identifié comme étant du coté de la victime et le mal clairement identifié comme étant du coté de son bourreau : le discours sur le crime vise précisément à faire se partage, sans ambiguité.
seulement, si on commence à dire que la victime est peut-être le bourreau et le bourreau peut-être la victime, on entre dans un monde où les repères s’estompent. c’est planche savonneuse.
Donc il faut bien avoir compris que cette histoire est un piège. La religion de la Shoah, c’est une prise d’otage.
Il faut avoir la capacité de prendre du recul et de juger les actes pour ce qu’ils sont : un enfant qui cherche la merde, c’est un enfant qui cherche la merde. qu’il ai pris une baffe ou pas etc...
mais ça, on y arrive encore quand on se contente de juger les autres. mais quand on devient soi-même impliqué dans la chose c’est beaucoup plus compliqué.
Quand un juif Séfarade d’Algérie vient en disant, oui mais vous comprenez, nous ont a beaucoup souffert, 6 millions de morts patin couffin et qu’on sait très bien que ces juifs là n’ont pas été concerné par l’Holocauste (ou très à la marge), c’est qu’il tire un bénéfice de la situation et il sera très difficile de lui faire entendre raison. Renoncer à la position victimaire ne se fait pas par un claquement de doigt même lorsqu’on en comprend les mécanismes en raison.
La vrai question est, à mon avis, qu’est-ce qui fait que nous, nous chacun individuellement, on tombe pas dans ce piège ? Et là la réponse découle de ce que vous dites : comment lutte-on contre le narcissisme ?