Cet article est intéressant, c’est certain.
En plus les commentaires sont clairs et justifiés.
Je pense qu’il y a ici plusieurs facteurs à préciser afin de mieux comprendre le phénomène :
D’une part il faut savoir que certaines filières sont plus « touchées » que d’autres, à savoir par exemple la filière « administrative » sur le concours d’attaché.
Ensuite, cela touche plus facilement les catégories A que les B, et pour les catégories C le problème se traduit surtout par l’absence de titularisation (CDD à la chaîne).
D’autre part il me semble important de souligner plusieurs choses :
- L’université (comme les écoles) forment beaucoup trop de gens dans des filières sans débouchées professionnelles. Les statistiques au concours de bibliothécaire en sont un exemple : Pour un poste très spécifique somme toute, focalisé sur le domaine public, on a quand même près de 3000 candidats pour 300 postes !
Que font les 2700 recallés quand les 300 reçus ont de la peine à trouver un poste ?
- Le concours est un passage : les épreuves écrites et orales sont souvent faîtes pour sélectionner à la base et sont quand même relativement opérationnelles. Bien sûr, on peut toujours leur reprocher de ne pas être suffisemment « pro », mais le pro ça s’apprend normallement sur le terrain...
- Justement, il existe donc des formations lors des premières années de prise de poste. D’une part on se demande pourquoi ces formations ne pourraient pas être déjà intégrées dans les facs (et oui c’est tout du publique) et d’autre part on peut réellement se poser la question de savoir si cette phase de formation n’est pas un gros frein à l’embauche.
En effet, les collectivités n’ont peut être pas envie de voir partir leur nouveau catA partir 3 mois en formation puis se barrer à la fin de l’année parce qu’aucune close n’oblige la personne à rester dans les services...
La question clé vient donc à souligner le fait suivant :
Avec ces règles du jeu, est-ce que les collectivités jouent le jeu ?
Pour ma part, je pense que certaines ne le jouent clairement pas, qu’il existe ce que l’on appelle des « dessous de table », non pas financiers, mais par les jeux d’informations, de copinage et de connaissances.
Tout ce système, généralement chapoté par un directeur sorti de X, Mines ou Ponts tend à verrouiller les accès à tous ceux qui ne sont pas identifiés de la direction, et donc, toutes les personnes qui postulent dans des lieux où elles ne connaissent pas forcément les services...
Et oui, la flexibilité c’est bien, mais c’est surtout bien quand les RH et les directeurs la pratique EUX-MEMES.