« Là, on aborde la question du qui a commencé à agresser l’autre. »
Ce sont incontestablement les musulmans,
quand Tariq Ibn Ziyad a traversé les colonnes d’Hercule, dans la nuit du 28 au
29 avril 711, pour se lancer à l’assaut de l’Espagne, prolongeant ainsi des
guerres de conquête qui avaient déjà permis de gagner à la "vraie
foi" un territoire d’un seul tenant, allant de l’Inde à l’océan
Atlantique.
Moins de quatre-vingts ans après la mort de
leur prophète, ils avaient de quoi se croire investis d’une mission divine.
Par la suite, les hostilités n’ont cessé que
par intermittence. Quelques grandes dates :
1435, prise de Constantinople ; 1571, bataille
de Lépante ; 1683, deuxième siège de Vienne ; 1830, début de la conquête de
l’Algérie dans le but de sécuriser la Méditerranée, écumée par les pirates
barbaresques.
Actuellement, les musulmans se réveillent
d’une période de soumission, en important « un » choc des civilisations
au coeur de la nôtre, comme un Tariq Ramadan ne s’en cache pas, qui se présente
comme une chance pour l’humanité, en affirmant l’inassimilabilité de sa
religion :
« La
résistance à cet Occident sécularisé, marchand, inculte, la seule résistance
organisée provient de l’Islam, qui est d’une certaine façon inassimilable.
Cette résistance constitue peut-être une chance pour l’humanité face au
polythéisme d’aujourd’hui qui est l’argent, le pouvoir, la technique, le sexe,
la violence, le bruit, la négation astucieuse ou brutale de toute spiritualité.
»