Kraustillant,
Sur la résurgence du fondamentalisme, je crois avoir répondu dans mon commentaire tout en bas.
Peut-être, d’ailleurs, qu’exclure la religion de la sphère publique a privé de repères quelques âmes qui s’égarent.
Pour moi le problème est plus général et il concerne vie familiale, vie scolaire et vie politique.
Pertes de repères sont les conséquences évidentes d’un travail de sape du rôle des parents, du rôle des enseignants et du rôle du politique (j’entends déjà Philouie nous dire qu’on l’a mérité et que ce n’est pas la faute des jeunes).
Quant à la bouffe halal ou le voile, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer là-dessus.
Je n’ai aucun problème avec la religion et avec ses préceptes du moment qu’ils n’envahissent pas le champ public.
Qui serais-je pour interdire ce à quoi d’autres estiment devoir se soumettre.
Ce qui me pose problème, ce sont les revendications de plus en plus fortes, signe que le politique a renoncé à se battre.
Le voile et la nourriture halal sont les fers de lance d’une revendication politique de l’islam contre lesquels nous n’avons pas su nous défendre.
Lorsque j’entends, dans un établissement catholique, des revendications du genre « vous autres cathos, vous bouffez n’importe quoi alors bouffez halal », je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a un tout petit problème.
Lorsque dans ce même établissement catholique, les crucifix sont systématiquement détruits, puis-je m’interroger sur les raisons qui ont fait que les parents ont choisi un établissement catholique ?
Lorsque des élèves ne veulent pas participer à une représentation théâtrale parce que celle-ci doit se dérouler dans la chapelle, seul endroit qui autorise le regroupement de plusieurs classes, puis-je encore m’interroger ?
Lorsque courant juin, les classes sont désertées parce que les vacances, c’est quand on veux...
Et les exemples sont légion.
Alors oui, tout ceci paraît bien futile.
Mais de revendication en revendication, d’abandon en abandon, on stimule deux choses contraires : l’idée d’une conquête versus la nécessité de la lutte.
Les deux conséquences sont une radicalisation du discours (et de l’attitude, nombre de ceux qui vivaient leur foi chez eux ou dans un lieu de culte s’estiment maintenant en droit de, par exemple, porter le voile ou faire porter le voile par défi) et une radicalisation de la réponse (la montée du FN et du racisme).
C’est totalement irresponsable de ne traiter le problème qu’en prétendant que tel, osant poser la question, ne serait qu’un raciste.
Poser les bonnes questions, c’est déjà aller dans le sens de l’amélioration.