Pierre Alain Reynaud, et tous ceux qui invoquent le scénario de la « guerre » contre les fanatiques en France,
faites l’exercice d’imaginer les fronts opposés, les nombres, les moyens. C’est ridicule.
(vous excuserez ma grossièreté, mais vos propos sont une insulte à l’intelligence, alors je me suis permis...)
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Vous tous qui en appellez à la garde organisée, avec vos lexiques guerriers, tout ébranlés par les déclenchements d’adrénalines que les attentats ont provoqués dans vos petits corps fragiles, la voila enfin la grande cause à investir que vos virilités débiles attendaient impuissantes depuis si longtemps, hein ! : l’invasion illusoire ! Les sensations de la guerre sans avoir à la faire ! De la branlette.
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Vos proches et vos chanceux lecteurs vont pouvoir à présent bénéficier de votre grande expertise en résistance aux invasions barbares. La ferveur se lira dans vos yeux autant que votre courage à deux balles se devinera dans votre poche lorsque vous raconterez vos exploits futurs face ce à ce qui ne vous demandera au final aucun sacrifice ni prise de risque.
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Par contre, à huurler comme des cassandres héroïque qui pointent le désastre que personne ne semble voir à par vous, vous vous retrouvez bel et bien au front d’une guerre - très réelle, elle - et dont les généraux voient d’un très bon oeil que des petits couillons comme vous, tout remués par cette impressions disproportionnée de vivre un moment intense tel le puceau en émoi en découvrant ses draps souillés, fassent le sale boulot de propagandistes qui désignent hystériquement un ennemi totalement secondaire pour mieux détourner les forces vives du front réel :
la guerre qui oppose les populations aux prédateurs qui détournent les puissances d’état pour orienter l’économie à leur profits, tout en vidant de leur substance les institutions qui dotent ces populations de moyens de se défendre contre eux.
Cette guerre qui détermine bien plus profondément nos vies que les actions meurtrières de trois connards psychopathes.
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Notre ennemi, c’est la finance, elle a un visage, elle est bien plus froidement meurtrière que n’importe quel état prétendument islamique, bien mieux armée, bien plus intelligente,
et vous, tout comme Hollande le 11 janvier, tentez de vous dorer le blason en allant prétendre vouloir taper sur des paumés radicalisés, tout ça parce que trois connards ont tué.
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Faite le compte des morts des guerres pour le profit, des guerres pour l’énergie, des guerres pour les minerais, pour le contrôle des zones carrefours, pour l’extention des marchés, comparez et interrogez-vous sur le sens de votre ferveur nouvelle et son analogie possible avec le sursaut d’un adolescent qui se met à faire du karaté dans son garage avec ses potes parce qu’il s’est fait taper par trois gars de cité.
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De plus, si vous vous prétendez soucieux des conséquences des radicalisations mais que vous ne faites pas le lien entre elle et cette guerre politico-économique dans laquelle nous nous retrouvons tous engagés malgré nous depuis 40 ans, alors vous n’êtes assurément pas du côté que vous prétendez vouloir défendre avec votre rhétorique de gamin. Cela vous place en effet bien plus sûrement du côté des « collabos » (comme ça on reste dans votre lexique de nostalgiques).
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Trouvez-vous un hobby du genre sportif qui dépensera pour un temps les effets de vos sécretions hormonales excédentaires. Là vous oeuvrerez véritablement pour le bien commun.