J’ai l’impression que vous prenez le problème complètement à l’envers. Quand on meurt à 20 ans dans une guerre, on n’a pas vraiment le temps de développer un cancer. Quand on meurt faute de soin à 40 ou 50 ans, si on était porteur d’un cancer, il n’a pas eu le temps de se développer.
En fait, quand on y regarde bien, dans la nature les animaux n’ont que très peu de cancers. Les cancers ne se manifestent que chez les animaux de compagnie, qui vivent plus longtemps que ce qu’ils auraient vécu dans la nature.
Aujourd’hui, les africains ont accès à bien plus de soin qu’avant. Leur espérance de vie a progressé de plus de 3 ans depuis les années 90. C’est donc une excellente nouvelle qu’il y ait d’avantage de cancers en Afrique. Cela signifie que leurs conditions de vie sont plus favorables qu’avant.
J’ai l’impression que vous avez une vision de médecin, c’est à dire une vision complètement opposée à celle de la très large majorité de la population. Pour vous, il faut tout faire pour prolonger la vie tant qu’on peut. Eh bien sachez que c’est une connerie. Le cancer, c’est la fin de la vie. C’est quelque chose de normal, de finir sa vie à un moment ou à un autre. On n’a pas à luter contre le cancer, comme on n’a pas à essayer de prolonger indéfiniment l’existence humaine.
Les riches meurent du cancer, les pauvres meurent du cancer, c’est très bien, ça signifie qu’on a atteint un niveau d’évolution permettant d’allonger notre durée de vie bien au delà de ce que mère nature avait prévu pour nous. Qu’on vit mieux que des bêtes sauvages, en meilleure santé et plus longtemps.
En allongeant artificiellement notre durée de vie, on s’aperçoit qu’au bout d’un moment, quoi qu’on fasse, notre corps nous lâche. Ce moment, ça s’appelle le cancer. Ce moment est naturel, c’est ce moment où notre corps dit qu’il n’en peut plus. Pourquoi essayer de le sauver contre son gré ?
Non, on ne doit pas luter contre le cancer. On doit l’accepter.