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Commentaire de Idées de la Tripartition sociale

sur « L'esprit du 11 janvier 2015 » (2/2) : la naissance d'un culte religieux à la conquête de l'École républicaine


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Idées de la Tripartition sociale Idées de la Tripartition sociale 6 février 2015 13:56

Merci de votre commentaire. Je suis tout à fait d´accord que ce n´est pas la vocation de l´école de résoudre des problèmes de société en voulant se substituer aux parents (Najat Vallaud-Belkacem dégrade les parents comme « acteurs de la co-éducation »). En revanche l´école publique n´est pas du tout une institution « rabougrie » : elle a des moyens très importants et une influence considérable sur les enfants, donc les générations à venir. C´est donc un levier de pouvoir très important dans les mains d´un gouvernement qui peut complètement en abuser comme le fait le gouvernement actuel.

Au sujet de la laïcité : bien sûr que ce mot a un sens : séparation de l´Eglise et de l´Etat. Pas plus et pas moins. Dans la première partie de cet article j´ai essayé de montrer combien cependant ce mot a perdu tout son sens dans la bouche de Manuel Valls et autres politiciens. Pour plus de clarté je reprends le passage correspondant de la première partie :

" Un deuxième procédé est éclairé par le mot « laïcité ». Au contraire de « liberté », sa signification est claire : séparation de l’Église et de l’État, chaque domaine devant être autonome et centralisé sur lui-même. Mais Manuel Valls ne l’entend pas ainsi. Dans sa définition de la « laïcité » dans son Abécédaire optimiste, il fait d’abord effectivement rapidement référence à la loi de 1905 et à la séparation de l’Église et de l’État, mais développe ensuite de tout autres significations : « la laïcité est synonyme du vivre-ensemble », « du respect », de « la possibilité de croire, de ne pas croire », du « respect des droits des femmes ». La vraie idée (séparation de l’Église et de l’État) est donc ensevelie sous des concepts sans signification (« vivre-ensemble ») ou complètement étrangers (« respect », « droits des femmes », « possibilité de croire, de ne pas croire »).
Ce phénomène est loin d’être particulier à Manuel Valls : la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem la définira aussi comme «  distinguer le savoir du croire », et par exemple le débat sur le port du voile en 2004 à l’Assemblée nationale fut l’occasion d’un extraordinaire florilège de variations sur ce mot.
Le mot « laïcité » est donc complétement détaché de sa signification. Une nouvelle fois, la réalité des actes politiques de Manuel Valls confirme parfaitement ce non-sens : lui-même ne respecte pas du tout l’idée de la laïcité, notamment en participant officiellement à des cérémonies de l’église catholique de béatification ou de canonisation.
Le deuxième procédé méphistophélique dans le discours de Manuel Valls consiste à séparer un mot de sa signification et à désigner ensuite ce mot vidé de son sens comme « valeur ».
"


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