Merci pour le lien sur ce site
qui confirme bien le complet chaos autour du mot laïcité.
En voici la définition qui y est donnée :
« La laïcité,
définition : le Droit de ne pas croire, de douter ou de croire avec ou sans
religions, »
Une telle définition correspond au
« droit à la liberté de penser », mais n´a absolument rien à voir
avec le concept de la laïcité que voici (9ème édition
du disctionnaire de l´Académie Francaise) :
-
Principe de séparation dans l’État de la société
civile et de la société religieuse.
- Caractère des institutions, publiques ou privées,
qui, selon ce principe, sont indépendantes du clergé et des Églises ;
impartialité, neutralité de l’État à l’égard des Églises et de toute confession
religieuse.
http://www.cnrtl.fr/definition/laicite
L´État doit être absolument neutre
(principe de laïcité) pour
que justement il puisse garantir la liberté de penser. Toute la question est de savoir
ce que veut dire « neutralité » (même source) :
« Principe selon
lequel l’enseignement doit être neutre, ne doit favoriser aucune confession
religieuse, aucune opinion philosophique, politique dans les établissements
publics. »
Là réside la grande illusion :
l’enseignement
(à part celui des mathématiques) ne peut pas être neutre. Par exemple, ne pas évoquer les enseignements
du Bouddha, de Mohammed, de Moise ou de Jésus-Christ mais en revanche s´appuyer sur Darwin, Einstein ou Camus est un choix non neutre. Il y a bel et bien une orientation philosophique dans les écoles publiques.
Le fond du problème est qu´on ne peut pas être neutre en étant partie prenante. L´État
en gérant l´école publique, lui définissant notamment ses programmes, est
partie prenante et ne peut de ce fait être neutre. Il ne pourra donc lui-même jamais
satisfaire le principe de la laïcité dans ces conditions.