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Commentaire de Crab2

sur Du droit de ne pas être Charlie, réponse à Mohamed Sifaoui


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Crab2 8 février 2015 20:37

Charlie Hebdo ripostait aux yeux du monde entier avec cette arme laïque qui a toujours été la sienne : dire « Je suis Charlie », «  ça veut dire aussi : « Je suis la laïcité » » : «  Pas la laïcité positive, pas la laïcité inclusive, pas la laïcité-je-ne-sais-quoi, la laïcité point final. Elle seule permet, parce qu’elle prône l’universalisme des droits, l’exercice de l’égalité, de la liberté, de la fraternité, de la sororité. [...] Elle seule permet, ironiquement, aux croyants, et aux autres, de vivre en paix. »

“La laïcité, c’est refuser tout privilège, à l’athéisme comme aux religions.”

«  La laïcité promeut en même temps trois principes : la liberté de conscience, l’égalité des droits entre croyants et athées, et le fait que l’Etat se consa­cre au seul intérêt général. Cet universalisme est bon pour tous : il unit sans soumettre, et préserve la sphère publique des communautarismes. Etre laïque, c’est refuser tout privilège, aussi bien à l’athéisme qu’aux religions, ainsi traités à égalité. » Dé­finie ainsi, la laïcité est, un point c’est tout, ni trop ouverte, ni fermée, ni trop rigide, ni pas assez. Victor Hugo permet au philosophe de trancher : «  L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ! » La loi de séparation votée en 1905, sous la IIIe République, a désolidarisé l’Etat de la religion. L’Etat rejette toute autorité religieuse et n’exerce lui-même plus aucun pouvoir religieux (ni ne finance aucun culte), quand les Eglises, de leur côté, n’ont plus aucun pouvoir politique

Henri Pena-Ruiz, philosophe


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