Charlie
Hebdo ripostait aux yeux du monde entier avec cette arme laïque
qui a toujours été la sienne : dire « Je suis Charlie », «
ça veut dire aussi : « Je suis la laïcité » » : «
Pas la laïcité positive, pas la laïcité inclusive, pas la
laïcité-je-ne-sais-quoi, la laïcité point final. Elle seule
permet, parce qu’elle prône l’universalisme des droits, l’exercice
de l’égalité, de la liberté, de la fraternité, de la sororité.
[...] Elle seule permet, ironiquement, aux croyants, et aux
autres, de vivre en paix. »
“La
laïcité, c’est refuser tout privilège, à l’athéisme comme aux
religions.”
«
La laïcité promeut en même temps trois principes : la liberté de
conscience, l’égalité des droits entre croyants et athées, et le
fait que l’Etat se consacre au seul intérêt général. Cet
universalisme est bon pour tous : il unit sans soumettre, et préserve
la sphère publique des communautarismes. Etre laïque, c’est refuser
tout privilège, aussi bien à l’athéisme qu’aux religions, ainsi
traités à égalité. » Définie ainsi, la laïcité est,
un point c’est tout, ni trop ouverte, ni fermée, ni trop rigide, ni
pas assez. Victor Hugo permet au philosophe de trancher : «
L’Etat chez lui, l’Eglise chez elle ! » La loi de séparation
votée en 1905, sous la IIIe République, a désolidarisé l’Etat de
la religion. L’Etat rejette toute autorité religieuse et n’exerce
lui-même plus aucun pouvoir religieux (ni ne finance aucun culte),
quand les Eglises, de leur côté, n’ont plus aucun pouvoir politique
Henri
Pena-Ruiz, philosophe