Nous sommes ici en présence d’une magnifique injonction paradoxale.
Démonstration :
PV lance un défi à un interlocuteur qu’il appelle ... Tati Danièle.
Si
cette injonction demeure sans réponse, ça lui permettra de proclamer sa
victoire. Dans le cas contraire, l’interlocuteur aura de fait accepté
de se faire appeler Tati Danielle, et c’est une victoire. Dont acte !
Est-ce qu’il prend un risque ?
Oui, mais plutôt qu’un risque c’est une fuite en avant perfide, car si
l’interlocuteur répond, lui PV a obtenu un premier avantage (la réponse est cet avantage), et de surcroit un deuxième avantage par le fait qu’il a déjà tiré les
conclusions décrédibilisant son interlocuteur (1).
Mais indépendamment de la déloyauté du procédé, une autre remarque s’impose
: cette définition de la pensée perverse (2), qu’on pourrait également
qualifier de pensée heuristique, voire pensée versatile, qui fonctionne
par amalgames (l’inverse de l’analyse donc, à ne pas confondre avec retournement qui est d’un niveau conceptuel au dessus), est réfutée ici par PV.
Je
passe sur le fait qu’il croit savoir parfaitement comment PC Racamier
s’exprimait, au point de savoir ce que cet auteur a pu dire
et ne pas dire (3), pour ne retenir que ceci : visiblement, cette
définition le blesse.
Ainsi, au delà du défi qu’il a lancé, je le
vois pris ici dans son propre piège, puisque le défi se retourne contre
lui. En effet :
- Soit PV démontre que la pensée perverse n’est pas le retournement de la pensée analytique et donc mon attribution de l’énoncé coupable à Mr Racamier est un affront.
- Soit nous serons fondés à conclure que PV a tout faux et qu’il a insulté grave et sans aucune justification, son interlocuteur, puisque le fait que ce dernier ne donne pas les références ne prouve évidemment rien, et
toute personne sensée (ce que n’est n’est manifestement pas PV) se plierait à cette contingence en s’interdisant d’en tirer des conclusions.
(1) « Ce qui veut clairement dire que vous êtes totalement inconscient de
votre propre perversité et que vous ne reculez devant aucun mensonge
pour faire valoir votre point de vue... pervers ».
(2) « Si nous empêchons le pervers d’agir, il reste la pensée
perverse. C’est quoi la pensée perverse ? Prenons la pensée
analytique ; retournons là ; et nous voyons la pensée perverse ».
(3) « je vous mets au défit de pouvoir trouver un tel propos dans la bouche
de Racamier, pour la simple et bonne raison qu’il ne s’exprimait pas
ainsi. Par contre dans la votre OUI !’ ».