J’ai compris que nous n’étions pas d’accord.
d’autre part je pense que votre projet est d’essence totalitaire.
extrait : CH comme crime rituel :
Pour René Girard la crise de la rivalité mimétique trouverait sa résolution
dans le sacrifice : le mal, sous les oripeaux du bouc, est chassé hors de
la cité et chacun se fait des petits bisous et s’auto-congratule.
Le religieux serait alors la mise en scène du crime.
La castration
est le couteau qui trace dans la totalité pour extraire l’individu et dessine
en miroir la limite entre moi et l’autre.
L’acte créateur a pour agent la castration, c’est par elle que le tout
indifférencié accède à la diversité :
Au
commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était informe et
vide : il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’esprit de
Dieu se mouvait au-dessus des eaux. Dieu dit : Que la lumière
soit ! Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ;
et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
C’est encore
Moïse fendant la mer (mère) pour extraire son peuple du peuple égyptien.
Cette
castration est une souffrance, c’est précisément la mère de toutes les
souffrances. C’est l’épée du Christ ; c’est le couteau d’Abraham. La vie
est division, différenciation, discrimination et souffrance.
Ce qu’il y a
de frappant dans notre histoire, comme dans les autres affaires de crime
rituel, c’est que le discours sur le crime trace une ligne de partage précise entre
d’un côté la victime innocente « éclatant de lumière et digne d’un
Dieu », Charlie Hebdo, et de l’autre le coupable désigné "environné
d’écarlate, chargé de malédictions, couvert d’ignominies, insulté, frappé,
maltraité par tout le peuple".